Clermont Auvergne Métropole a repris la compétente de la gestion de l’eau et de l’assainissement depuis 2021. Cette même année, les travaux d’extension de la station d’épuration des Trois Rivières, à Clermont, (située entre l’autoroute A71 et la commune d’Aulnat) ont débuté, afin de répondre aux exigences imposées par la Directive Cadre sur l’Eau, notamment l’atteinte du « bon état des eaux et milieux aquatiques » et du schéma de transition énergétique et écologique déployé par la Métropole. La réception des nouvelles installations est programmée pour le début de l’année 2025.
Actuellement, une soixantaine d’entreprises travaillent sur le chantier qui accueille jusqu’à 200 personnes lors des pics d’activité.

Protéger la qualité de l’eau

L’extension de la station va permettre, par temps de pluie, de réduire les rejets excédentaires d’eaux usées et pluviales dans le milieu naturel, grâce 6 nouveaux bassins de stockage-restitution représentant un volume de 80 000 m3 au total. Le chantier, prévu sur 36 mois conduit à la construction d’un bassin de stockage-restitution de 20 mètres de profondeur et d’une capacité de 21 000 m3, de bassins de décantation primaire des eaux pour l’adaptation de l’installation aux nouvelles charges de pollution, d’une nouvelle unité de désodorisation de l’air et d’un nouveau système de contrôle et de commande. A terme, 2 millions de m3 d’eaux usées ne seront plus déversées dans le milieu naturel et les rejets d’éléments polluant seront réduits de 50%.

Développer les énergies vertes

Pour coller au schéma de transition énergétique et écologique de la métropole et à son plan de sobriété, la station des Trois Rivières sera équipée de méthaniseurs qui permettront de valoriser les boues résiduelles en produisant du biométhane. 2 cuves de méthanisation de 4 000 m3  et de 13 mètres de haut chacune sont actuellement en cours de construction. Elles permettront la production d’une énergie locale et renouvelable qui devrait atteindre jusqu’à 14 GigaWattheures/an de gaz. Cela représente l’équivalent de la consommation annuelle de 1 400 logements chauffés au gaz ou de 60 bus roulant au BioGNV. Le biométhane sera injecté dans le réseau de gaz local exploité par GRDF, suite à la signature, en septembre, dernier d’un contrat de collaboration.
La production d’énergie renouvelable passera également par l’installation prévue en 2025 d’une centrale photovoltaïque d’environ 4 000 m2 répartis sur plusieurs supports : des ombrières, les bâtiments et le terrain encore disponible de la station. Cette centrale développera environ 0,75 Gigawattheures/an qui
seront auto-consommés. Au regard de la flambée du coût de l’électricité responsable d’une forte hause du prix du m3 en 2023, cette part d’autosuffisance permettra de contenir les hausses de tarifs dans l’avenir.