Le train joue un rôle majeur dans le désenclavement des territoires et se révèle indispensable pour avancer sur la décarbonation des transports. Mais il faut bien le reconnaître, l’offre en matière de train n’est pas toujours attractive et peine à chalenger la voiture sur certaines liaisons. Si les problèmes d’Intercités sont gérés par la SNCF et l’État, en revanche la gestion des TER qui relient les villes entre-elles est du ressort des Régions. Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, vient de faire preuve de beaucoup d’ambition en la matière, en annonçant un plan de développement du ferroviaire de 5,7 milliards d’euros d’ici 2035. La Région qui investissait 72 millions d’euros par an, entre 2010 et 2015, va passer à 259 millions chaque année. Une partie du plan concerne l’achat de rames, l’autre, vise les investissements sur l’infrastructure ferroviaire pour 2,7 milliards d’euros.
Maintenir les petites lignes en Auvergne
De nouvelles rames avec une capacité accrue, des places sécurisées pour les vélos pour développer l’intermodalité, le maintien des petites lignes, la carte Oùra sur Smartphone… La Région Auvergne-Rhône-Alpes souhaite « plus de train, plus de ponctualité, plus de confort et des trains plus faciles à utiliser ». Les investissements qui devraient débuter en 2024, doivent permettre, à terme, à la Région d’entrer dans une nouvelle dimension ferroviaire. Un rythme de 10 rames supplémentaires par an sont prévues sur les lignes les plus fréquentées, des rames qui seront propriété de la Région afin de mieux en maitriser la maintenance et donc la fiabilité du service. La partie Rhône-Alpes de la Région sera manifestement prioritaire sur l’accroissement de capacité quand la partie Auvergne sera plus expérimentale avec une liaison Clermont-Lyon écologique utilisant, dès 2026, du matériel fonctionnant à l’hydrogène. Il faudra donc patienter pour voir circuler les nouvelles rames en Auvergne, mais l’accroissement de l’offre est au programme d’ici 2035 dans le bassin Clermont-Riom-Issoire-Thiers. Aussi ambitieux soit-il, le plan ne sera pas miraculeux là ou la SNCF fait défaut. Le maintient des petites lignes est l’un des objectifs de la Région, en revanche la réouverture de celles déjà fermées comme Clermont-Le Mont-Dore ou Thiers-Boën n’est pas envisagée.
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