En 2024, l’impressionnisme fêtera ses 150 ans. Ce mouvement né en France au lendemain de la terrible guerre de 1870 qui opposa la France et l’Allemagne, fut un mouvement de rupture, en opposition à l’art académique. Dans un premier temps incompris et rejeté, il s’imposa en quelques dizaines d’années en proposant une vision artistiques novatrice tout en replaçant l’art dans un contexte contemporain. Véhiculant l’image de l’art de vivre à la française et d’une nature sensible, il témoigne également de l’arrivée du XXe siècle et de la modernité, avec leurs évolutions techniques, sociales et sociétales.
Pour les 100 ans de l’impressionnisme, en 1974, une grande exposition avait été organisée à Paris rassemblant au Grand Palais, les plus belles œuvres du mouvement. À l’époque, les grandes expositions étaient réservées à Paris et la Gare d’Orsay n’avait pas encore été requalifiée en Musée. Aujourd’hui, les œuvres prêtées par le Musée d’Orsay voyagent pour le grand bonheur des provinciaux.
Les bienfaits de la décentralisation
Pour les 150 ans l’impressionnisme, l’exposition Paris, 1874. Inventer l’impressionnisme annoncée comme étant d’une ampleur inégalée, réunira au Musée D’Orsay des œuvres de Monet, Renoir, Morisot, Sisley ou Pissarro mais aussi de Degas ou Cézanne. Dans le cadre des programmes de décentralisation, le musée prêtera cent soixante-dix-huit œuvres à trente-quatre institutions partenaires de treize régions, dont le Musée d’Art Roger Quilliot qui prépare actuellement l’exposition Neige annoncée du 8 mars au 30 juin 2024.
Le tableau La pie de Claude Monet prêté au MARQ
Les impressionnistes ont été les premiers peintres à révéler le » caractère éblouissant et merveilleux » de la neige, phénomène météo désormais très impacté par le dérèglement climatique. Ils avaient défini une nouvelle façon de la traiter en travaillant sur la lumière et la couleur. Le tableau La pie de Claude Monet qui sera prêté exceptionnellement par le Musée d’Orsay, illustre parfaitement bien la représentation impressionniste de la neige. Les autres prêts illustreront comment Daubigny, Claude, Luce, Lebourg, Bonnard ont peint la neige à Paris et en Normandie et pour certains d’entre-eux en Auvergne, influençant des foyers de peintures régionaux comme l’École de Murol dont Victor Charreton, (qui utilisait le rose pour peindre la neige), est un des plus illustres représentant.
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