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Culture Week-End

« La loge de théâtre » ou une vie rêvée…

Le livre de contes de Jean-Yves Lenoir devient un spectacle où lecture et musique s'épousent sur la scène de la Maison de la Culture.

Janine, c’est un souvenir, une absence, des impressions. Janine, cette petite fille rencontrée sur les bancs de l’école, en Touraine, le jardin de la France. Jardin d’enfance qui refleurit parfois, au détour de la mémoire. Janine, au fil des pages, au fur et à mesure d’une vie dont on ne sait rien ou presque depuis que la porte de la classe s’est refermée. Amour enfantine, vagues émois… terrain fertile pour l’imagination. Inventer des histoires qui, peut-être, n’ont jamais eu lieu.

Une histoire personnelle

Dans « La loge de théâtre », Jean-Yves Lenoir vagabonde ainsi, entre réalité et imaginaire, entre souvenirs, rêveries et amours contrariés, au fil d’une trentaine de contes aux relents poétiques. Un ensemble de textes inspiré par une histoire personnelle. « Bien avant l’adolescence, j’avais une amoureuse. Nous avons eu l’occasion de nous rencontrer cinquante ans plus tard et ce jour-là, à notre plus grande surprise, c’était comme si un demi-siècle avait été gommé. On se retrouvait comme avant. Exactement » explique l’auteur.

Du matin au soleil couchant 

Entre hier et aujourd’hui, l’enfance et l’automne de la vie, le narrateur tire le fil de son imagination. Il déroule les saisons, les situations, les impressions. « C’est au rose des façades, à l’ocre, au violet, que l’on doit la douceur, presque florale, d’un soir d’été » écrit-il en préambule, au moment de nous emporter dans les détours de ses contes. Ces pages qui s’écoulent comme le cours d’une rivière, c’est peut-être l’existence que Jeanine a vécu. Plus vraisemblablement, celle qu’elle n’a pas vécue.

La flûte de Yohann Couix

Le livre de Jean-Yves Lenoir est paru aux Editions La Nouvelle Pléiade. Mais l’auteur est aussi un homme de théâtre. Et il s’apprête donc à porter quelques uns de ses contes sur scène à travers un spectacle de lecture, agrémenté de musique. « J’avais le sentiment d’avoir écrit ces contes à voix haute, à voix de théâtre, pourrais-je dire »  souligne l’auteur. La flûte subtile de Yohann Couix répondra aux mots du conteur. « Nous avons choisi des musiques baroques, des thèmes plutôt enjoués pour accompagner les textes » précise Jean-Yves Lenoir qui a ainsi puisé dans le répertoire de Jean Sebastien et Karl Philipp Emmanuel Bach, de Marin Marais et de Georg Philipp  Telemann. Si la nostalgie affleure, le spectacle demeure avant tout enjoué. Il ressemble au printemps davantage qu’à la morte saison.

Samedi 26 septembre à la Maison de la Culture de Clermont (salle Boris-Vian). Réservations au 04-73-91-20-66; www.theatre.valetdecoeur.free.fr

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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