Accueil » Animaux » La Griffe: agir pour les animaux même s’il y a tant à faire
Lors du Forum des associations 2018.
Animaux Vie publique

La Griffe: agir pour les animaux même s’il y a tant à faire

L'association clermontoise a été créée pour informer sur la condition animale et sensibiliser aux questions de la maltraitance. Mais elle a très vite été obligée d'intervenir sur le terrain.

Cela s’appelle peut-être le courage. Ou bien la vocation. Ou encore peut-être simplement la sensibilité. En tous cas, il faut de l’énergie pour consacrer du temps aux animaux dans une société dont ils sont les souffre-douleurs. Parfois, cet investissement personnel peut ressembler à lutter contre des moulins à vent tant les les exemples de maltraitance et de souffrance sont innombrables, ici et ailleurs, et tant les pouvoirs publics, grosso modo, s’en lavent les mains, estimant qu’ils ont beaucoup mieux à faire.

Aucun progrès

Ne pas baisser les bras, malgré tout, c’est le dessein louable de l’association La Griffe à Clermont. Dix ans de lutte, déjà, dix ans d’actions diverses et variées pour constater que les choses n’avancent guère et, peut-être, même qu’elles n’avancent pas du tout. « Les gouvernements qui se sont succédé n’ont rien fait pour le bien-être animal. Pourtant, supprimer la chasse à courre et la corrida, ça n’était pas compliqué. L’actuel pouvoir se révèle peut-être pire encore que les précédents » regrette Josée Barnérias, la présidente de La Griffe qui signe une chronique mensuelle pour 7 Jours à Clermont.

« Face à des situations concrètes »

La Griffe recherche des adoptants pour Pantoufle, âgé de quatre mois.

Hélas, en la matière, il ne faut pas (encore?) compter sur les élus pour améliorer les choses. La seule action possible reste individuelle ou …associative. Il y a dix ans La Griffe a été créée « afin d’informer sur la condition animale, sur ce que les différentes espèces subissent. Nous voulions concourir, à notre mesure, à une prise de conscience, sensibiliser à la question » précise la présidente. Opérations diverses, actions en public, conférences ont été menés au fur et à mesure de cette décennie. Pour autant, impossible de sensibiliser sans intervenir. Comme l’explique Josée Barnérias. « Très vite, on s’est retrouvé face à des situations concrètes. On nous alertait sur des cas de maltraitance, sur des abandons et l’on nous demandait d’intervenir. Et bien entendu, il fallait le faire ».

Pas la moindre subvention

Aujourd’hui, La Griffe compte une bonne centaine d’animaux à sa charge au quotidien. Sans compter l’aide qu’elle apporte à certains SDF afin de nourrir leurs compagnons  et tous les frais vétérinaires engagés. Chaque jour, l’association est régulièrement sollicitée pour tel ou tel cas.  » Nous sommes 170 adhérents, nous parvenons à peu près à boucler notre budget sans pour autant disposer de la moindre subvention. Il nous faudrait davantage de moyens financiers et aussi humains » estime la présidente de la structure qui milite pour une politique de contraception et de limitation drastique des naissances pour les chats et les chiens. « Actuellement, dans ce domaine, c’est vraiment n’importe quoi, c’est la grande braderie permanente, en particulier sur Internet ».  Accaparée, au quotidien, par la question des animaux domestiques (« ce sont eux qui tombent devant notre porte« ), La Griffe n’en oublie pas pour autant les autres combats: comme la condition des animaux d’élevage ou encore la chasse. Hélas, la souffrance animale est permanente et  universelle…L’association, qui a participé récemment à la Végan Place, sur la Place de la Victoire, va poursuivre sa mission d’alerte et de sensibilisation. Pas question de baisser les bras même si le constat est parfois accablant.

Association La Griffe- BP 10152- 63020 Clermont-Ferrand Cedex2; mail: lagriffe@orange.fr 

Site: lagriffe-asso.fr

 

 

 

 

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

2 Commentaires

Cliquez ici pour commenter

  • Je vais commencer par dire que j’aime tellement les animaux que ma femme et moi nous privons d’un depuis des années, car nous sommes bien conscients qu’une vie en appartement, pour un chien en particulier, n’est pas un environnement naturel.
    J’aimerais quand même rebondir sur le contenu de cet article. Par curiosité, je me suis penché sur la question des aides disponibles aux animaux sur le département du Puy-de-Dôme et j’en ai dénombré pas moins de 10 associations (pardon à celles que j’aurais pu omettre).
    Pourquoi tant d’associations ? Pourquoi tous ces volontaires, bénévoles, personnes au grand cœur, se sentent ils obligés de créer leur propre structure ? Question d’égo ?
    Ce qu’il faudrait, c’est que tout le monde se mobilise pour la cause animale DANS SA GLOBALITE : l’APA n’a-t-elle pas cette mission ?
    Peut-être faudrait-il que les associations qui foisonnent de toutes parts prennent conscience que leurs actions conjuguées ou sous une même entité auront probablement plus d’impacts que des actes isolés. Mais encore faudrait-il que ces personnes aient comme but final le bien-être des animaux et non leur propre agenda.
    Alors Ensemble pour les animaux, L’R du Vivant, La Griffe, la Fondation 30 Millions d’amis, Seconde chance, Clic animaux, La Ferme des rescapés, L’Auberge de Romagnat, L’Auberge des Animaux, joignez vos forces et soyez un peu efficaces, en coordonnant vos actions sur le terrain, celles du marketing, d’évènements et autres, ainsi réduire les coûts et donc de mieux faire diffuser les aides aux animaux.

    • Bonsoir. Je viens de lire votre commentaire plein de bon sens mais il y a peut-être une raison à cette apparente dispersion de l’aide aux animaux … Tout le monde n’est pas prêt à un regroupement en vue de les aider car, pour cela, il faudrait (peut-être) pour certains mettre leur ego de côté et vous savez comment sont les « Gaulois réfractaires ». C’est vraiment dommage pour les animaux. En attendant, on peut aussi tenter de faire de la pédagogie en réclamant la stérilisation, pour les chats surtout, afin de leur éviter une vie de misère… Et s’assurer que les personnes qui adoptent un animal ne l’abandonnent pas sous le premier prétexte venu … Il y a tant à faire !

Sponsorisé

Les infos dans votre boite

Sponsorisé