Rue du Pavin, juste au-dessus de l’avenue de la Libération, la friche avec une vue imprenable a laissé place à un jardin extraordinaire ! A la Ferme urbaine de Clermont-Ferrand, chaque nouveau jour apporte son lot de visiteurs, de projets, de légumes et d’amitié.
Dans ce jardin atypique, fruits et légumes, graines, plants, fleurs et aromatiques poussent entre les murs en pierres sèches et les bacs de culture en palette. Laurent Rohr et la vingtaine de militants motivés qui passent régulièrement au jardin démontrent la pertinence des principes de la permaculture ou d’autres méthodes alternatives de maraîchage.

Bravo les cocottes

Le poulailler accueille ses premières poulettes depuis quelques jours, Pénélope a pondu, suivie de très près par Géraldine. Chenille et Toupie, deux jolies ânesses qui viennent du C-NESOA viennent de prendre pension elles aussi. « Si vous passez les voir, merci de ne rien leur donner à manger » insiste Laurent Rohr. Un peu plus loin, les ruches se réchauffent au soleil de mai. Entre les brouettes et les allées de guingois, tout ne fonctionne pas toujours, mais c’est le jeu. Ici, un projet de sauna qu’un adhérent a finalement abandonné, mais là, une superbe petite terrasse pour prendre le soleil. La construction du poulailler, la réhabilitation de la construction d’origine au centre du jardin sont de belles réussites collectives.

Maraîchage et amitié durable

Les projets ne manquent pas à la Ferme Urbaine, soutenue par Clermont Auvergne Métropole depuis un an. Une jolie guinguette a posée ses guirlande d’ampoules colorées au pied du jardin. Des tables s’accompagnent de bancs et des fauteuils pour discuter, boire l’apéritif, refaire le monde entre deux séances de jardinage. Ici « cultiver son jardin » prends tout son sens. Tournage de petits films, concerts, projets d’émissions à venir, l’hyperactif Laurent Rohr réussit le tour de force de faire venir sur ce lopin de terre (9000 m2 supplémentaires à venir) tous les gens qu’il aime et ceux qui l’aiment aussi. Les équipes de la Ferme Urbaine vont même se rendre à Boisset, en Haute-Loire, pour aider Fanny Agostini et son association Landestini dans son projet. Des écoles, des associations, des centres de formation viennent régulièrement découvrir l’agriculture urbaine avec Laurent. « Parfois, ce sont plus de 200 personnes qui passent dans la semaine » reconnaît-il. Les bénévoles de l’association ne comptent pas leurs heures, ni leur engagement pour la Ferme urbaine et sa mission d’éducation populaire à l’environnement, au développement durable, à la transition écologique. Mais pour assurer à la fois ces missions citoyennes, le maraîchage, suivre les projets et garder la belle énergie festive et créative de la Ferme urbaine, des moyens sont indispensables. « Nous travaillons principalement avec de la récupération de matériaux » confie Laurent Rohr. « Ce qui nous manque aujourd’hui, c’est un gros break ou un utilitaire, pour pouvoir aller sur site récupérer les dons de matériel. »