Le temps passe de manière inexorable infligeant un vieillissement plus ou moins rapide à quasiment toute les matières, plus particulièrement à celles qui sont vivantes. Si l’homme depuis bien longtemps cherche par tous les moyens, malheureusement sans succès, à bloquer le compte à rebours, la sagesse finit par l’orienter vers le chemin de l’acceptation, à la découverte de la beauté qui accompagne l’évolution et la transformation vers l’état définitif. L’artiste clermontoise Katia Favodon avoue une sorte de « fascination teintée d’angoisse et de nostalgie » pour ce temps qui passe, emportant le vivant après avoir traversé l’étrange période de la déliquescence. Arrivant à suspendre le temps dans son geste artistique, elle dessine, à l’encre, des tas de matières organiques, des tête d’animaux, des fleurs fanées, des plantes étiolées… bien souvent en monochrome, sur fond pastel, parfois, avec une touche de couleurs primaires. L’observation des œuvres ouvre la porte d’un imaginaire qui détourne la pensée angoissante du « grand sablier » qui rythme le passage des mortels dans un monde sans contours.
Voisines
Pour cette exposition, Sandrine Parlant qui a créé et dirige la galerie Volcanic Arts, a donné carte blanche à Katia Favodon lui laissant ainsi, entière liberté dans la prise de parole artistique. Les deux femmes ont développé une forme d’intimité liée à leur proximité physique quotidienne, Katia Favodon, étant elle-même « commerçante » sur la place du Terrail où elle tient le Manoir de Pélishka, un lieu hybride, mi galerie – mi salon de thé où cohabitent art, objets et convivialité.
Déliquescence par Katia Favodon, exposition présenté jusqu’au 18 mars, à la Galerie Volcanic Arts, place du Terrail à Clermont. Ouverture le mardi de 14h à 18h30 et du mercredi au samedi de 11h à 18h30
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