Ma Meilleure Œuvre, exposition présentée dans Le Hall de la Petite Rue, conduit à découvrir des sculptures, des peintures, des photos d’artistes. A cette occasion, grâce à Temps raccourci de Michel Daucher, je me suis souvenue d’un livre de Samivel*, dans lequel cet auteur livre une réflexion des plus intemporelles et pertinentes en ces temps incertains…

Exposition collective

« Vous n’avez jamais exposé, mais vous aimeriez ! Vous êtes un artiste confirmé ? … Venez exposer, accrocher, montrer, étaler, présenter, faire connaître, offrir aux regards vos œuvres, vos productions, vos travaux artistiques. » Telle est la proposition faite aux peintres, sculpteurs, photographes de tous horizons, par Le Hall de la Petite Rue qui les accueille gratuitement. Et tout ça fait du bien ! Ainsi actuellement, quatorze peintres, sculpteurs, photographes, présentent leurs réalisations à l’occasion d’une exposition collective : Ma Meilleure Œuvre.

Vive la culture !

Parmi eux Michel Daucher qui explique vouloir à travers sa « sculpture mise dans un cadre » faire « plein de clins d’œil … à l’art modeste, pariétal, communication dite « moderne et à… Samivel. » Merci à lui de m’avoir permis de retrouver Samivel, et l’un de ses propos ** que je vous livre ici. « Les individus ne se groupent jamais « pour » quelque chose, mais toujours « contre » quelque chose.
Quand j’étais collégien en sixième B, je n’éprouvais que haine et mépris pour les élèves de sixième A. Mais ces sentiments se muaient brusquement en affectueuse solidarité si la « sixième » était mise en contact avec les individus ignobles répartis dans les autres classes. Toutefois l’école toute entière n’était plus peuplée que de frères tendrement chéris lorsqu’elle était opposée à un autre collège… Et ainsi de suite jusqu’à plus soif.
Si vous y réfléchissez, vous constaterez que le monde des adultes n’a rien à envier sur ce point à celui des enfants. Le vieux rêve de fraternité universelle n’est nullement irréalisable. Il suffirait simplement que notre chère Terre soit attaquée par une autre planète. Et l’on verrait surgir immédiatement le drapeau « terrien », « l’hymne terrien », la mission « terrienne » et naturellement le « terrianisme » intégral. »
Vu ce que l’on nous prédit à ce jour … Martiennes, Vénusiens… sautez dans vos soucoupes volantes ! Mettez-vous en orbite ! (Vous ne voulez aucun mal aux Terriens, mais nous on ne sera pas sûrs). Attendez qu’on s’organise … Merci d’avance.

Ma Meilleure Œuvre jusqu’à vendredi 10 mars 2023 : UFCV, 11 petite rue Montlosier, entre les places Gaillard et Dellile.
* Nom de plume de Paul Gayet-Tancrède (1907-1992), écrivain, graphiste, poète… entre autres !
** In « L’amateur d’abîmes ». Editons Stock (1940).