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Caravane-Krys /Photo Marianne-Bergon
Caravane-Krys /Photo Marianne-Bergon
Événement

Vis ma vie dans la caravane du Tour de France

L'équipe de 7 jours à Clermont a pu vivre en entier la dixième étape du tour de France entre Vulcania et Issoire à bord de la caravane publicitaire Krys. Une aventure inédite, où bonne humeur et goodies étaient au rendez-vous.

Le Tour de France, c’est bien plus qu’une simple course cycliste. C’est une véritable aventure qui fait vibrer le cœur des spectateurs, et au cœur de cette aventure se trouve : la caravane du tour. Oui, celle qui lance les bobs, les tee-shirt, les drapeaux. Dès le départ, sur les bords des routes, jusqu’à l’arrivée, elle est acclamée par le public qui l’accueille par des pancartes : Vive la Caravane, Merci la caravane.

Les caravaniers : l’étape Vulcania-Issoire

La caravane du Tour de France, est une entreprise sans équivalence, composée de 150 véhicules publicitaires s’étendant sur plus de 10 kilomètres. Ils défilent pendant près de 30 minutes. En tout, 570 caravaniers sont mobilisés. Pour cette étape, ils sont levés depuis 6h pour être au rendez-vous sur un parking de Saint-Ours à 9h précises. Le départ est annoncé à 10h45. En attendant ils nettoient leurs chars ou véhicules dont certains looks sont étonnants. Personne ne reste indifférent devant un melon géant sur roues, un bidon de lessive ou les incontournables Deudeuche aux motifs rouges et blancs d’un célèbre saucisson. Ensuite, ils s’arrêtent boire un café, discutent avec leurs collègues puis vient l’heure du réveil musculaire. Une danse collective sur Freed from desire de Gala pour se mettre en jambes et commencer l’étape dans la bonne humeur. Ils récupèrent leur panier repas, une pause pipi et en voiture Simone !

Comme c’est beau !

Tout est déjà soigneusement préparé, bobs, casquettes, drapeaux, boissons, pour le futur grand bonheur du public qui attend avec impatience de lever les bras pour les récupérer. Précédant le peloton de deux heures, c’est une étape de 167,5 kilomètres qui les attend, installés en haut d’un char à ciel ouvert. En plus, en ce 11 juillet, la canicule est annoncée. Météo France prévoit 42°. Alors, crème solaire, lunettes de soleil et plusieurs bouteilles d’eau sont nécessaires pour éviter de tomber dans les pommes. Pendant près de six heures ils sillonnent les paysages auvergnats. Du Mont-Dore jusqu’à Ardes-sur-Couze, en passant par le Col de la Croix Saint-Robert, le Lac Chambon, Besse. « Comme c’est beau » s’émerveille Kévin, le chauffeur d’un des cinq char Krys, fidèle partenaire des Tours Hommes et maintenant Femmes.

Sous un soleil de plomb

Pour cette étape, la brave journaliste qui a accepté ce défi, installée du côté passager sur le char Paris de Krys, n’avait qu’à agiter sa main pour répondre aux coucous du public : » J’avais l’impression d’être quelqu’un d’important ou miss france » confie-t-elle à son retour à la fin de la journée, « mais en fait tout ce que le public attend c’est qu’on jette des bobs ». 16h15 : arrivée en fanfare à Issoire, les derniers goodies sont lancés. Les chars font encore une dizaine de kilomètres avant d’enfin s’arrêter sur leur parking dédié. Dernière mission pour la journaliste embarquée : faire demi-tour pour rejoindre la ligne d’arrivée à pied, sous un soleil de plomb.

Le public : l’étape Vulcania-Issoire

Ils sont des milliers tout sourire, aux bords des routes, dans les villages ou à la fenêtre de chez eux à attendre avec impatience leurs goodies. Et enfin, la caravane arrive ! Ils saluent, encouragent et remercient les caravaniers. Tous les âges sont représentés, du nourrisson à la grand mère aussi vintage qu’une Deuche Cochonou, même les animaux sont de la partie. Ils crient tous au passage du char : « Un bob, un bob », « Allez, un bob », « S’il vous plaît un bob ». Certains même se disputent pour être celui qui le récupérera : « Chez nous, c’est à celui qui en ramènera le plus. C’est comme un concours. » s’exclame un spectateur suédois qui suit le Tour, depuis son départ à Bilbao. Mais tout à coup, revirement de situation. Après avoir été acclamés pendant plusieurs kilomètres, des pouces tournés vers le bas apparaissent, et des « Bouh », « Nuls » se font entendre. La journaliste est décontenancée. Serait-ce des personnes qui protestent contre les goodies qu’ils trouvent trop polluants ? Mais Kévin lui souffle la réponse assez vite :  » C’est parce que nous sommes dans une zone protégée, on n’a pas le droit de lancer de goodies ». C’est une évidence : les échantillons et objets publicitaires font partie intégrante de la plus grande course de vélo du monde et sont autant attendus que les cyclistes, mais tout en préservant l’environnement.

Spectateurs déguisés sur le bord de la route

À propos de l'auteur

Myrtille Laurent-Bourioux

Native de Montpellier, Myrtille Laurent-Bourioux grandit à Clermont. Après une scolarité en Classe à Horaires Aménagés Musique et l'obtention de
son BAC, elle s'inscrit en Bachelor Journalisme à Lyon et c'est lors d'un stage d'été proposé par l'ESJ de Lille qu'elle décide de devenir journaliste professionnelle.

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