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Jean-Pierre Brenas, récemment à Montjuzet.
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Jean-Pierre Brenas à l’assaut de la citadelle socialiste

Même s'il n'est pas officiellement investi, Jean-Pierre Brenas sera le leader de la droite lors de la prochaine élection municipale à Clermont. Et il entend ne pas se tromper d'adversaire.

Ce sera le feuilleton feuilletonnant de ces prochains mois. Tandis que certains partis ont déjà placé leur candidat sur orbite, d’autres fourbissent leurs armes dans la perspective des prochaines élections municipales à Clermont, les 15 et 22 mars 2020. Jean-Pierre Brenas, même s’il n’a pas encore officiellement été investi, est de ceux-là. L’actuel leader de l’opposition municipale y représentera la droite « traditionnelle ». « L’objectif de mon itinéraire politique est de devenir maire de Clermont‘ confirme-t-il sans ambages.

« Ni apparatchik, ni amateur »

L’équipe se met en place autour du futur candidat.

Présent au second tour en 2014 (il avait alors réalisé 41,3 1% des voix, contre 47,82% pour Olivier Bianchi), Jean-Pierre Brenas veut faire valoir sa connaissance des dossiers, son indépendance et son professionnalisme. Et marquer ainsi sa différence par rapport à ses principaux concurrents. « Je ne me sens ni comme un apparatchik, ni  comme un amateur. D’un côté, je bénéficie d’une longue expérience, je suis élu depuis vingt ans, je connais la ville et les dossiers; de l’autre, je ne vis pas de la politique, étant auprès de mes patients 40 heures par semaine (NDLR: Jean-Pierre Brenas est dentiste)  » Si ses propos visent le centre, aussi bien que la gauche, le futur-ancien candidat affirme ne pas se tromper d’adversaire. C’est bel et bien avec le pouvoir en place qu’il entend ferrailler. « Je n’ai rien de personnel contre le maire actuel. C’est contre la citadelle socialiste que je veux me présenter. La ville n’est pas la propriété des socialistes et pourtant c’est le même logiciel depuis la libération. Or Clermont est une cité comme les autres, elle a besoin de respiration. Je veux mettre fin à la municipalité des copains...  »

Réaliser des économies afin d’investir

L’équipe de Jean-Pierre Brenas fonctionnera autour de trois pôles: la coordination de formations politiques de droite et du centre, un collectif issu de la société civile et une liste de personnalités locales. « A l’automne, nous présenterons un socle programmatique, il sera ouvert à toutes celles et tous ceux qui  voudront participer » explique le leader des Républicains. Pour autant, les principaux axes sont d’ores et déjà définis. Il sera question de gestion des finances, de niveau de vie, de sécurité, d’environnement et de sport. « J’entends mettre en place un autre logiciel de gestion, où les économies réalisées permettent d’investir, un peu comme cela se pratique au sein de la région. Nous présenterons un projet à 0% d’augmentation d’impôts «  souligne le conseiller municipal et élu régional. Et il poursuit: « le niveau de vie par habitant à Clermont est le plus bas de l’agglomération. Ça n’est évidemment ni souhaitable, ni acceptable mais cette situation est entretenue par la ville qui trouve ainsi son électorat. »

Un pique-nique bucolique et politique.

Les priorités sont définies

Selon Jean-Pierre Brenas, le risque est grand d’un déclin démographique. « Les investisseurs viennent plus volontiers à Lyon qu’à Clermont. D’autre part, notre ville a perdu ses fonctions régionales. Face à cette perspective, il faut mettre en place de nouvelles politiques attractives. Or Clermont possède tous les atouts... »

Le leader des Républicains égraine ainsi quelques unes des idées qu’il entend mettre en oeuvre: développer la spécificité clermontoise en tant que capitale de l’image, privilégier la pratique du sport comme véhicule de santé, faire de la capitale auvergnate une ville verte ou encore une vitrine de la mobilité. Et il n’élude pas la problématique de la sécurité. « Il n’est pas normal que des jeunes femmes, le soir, hésitent à traverser la place de Jaude ou à se rendre dans des squares. Les autres grandes métropoles comptent un policier municipal pour un millier d’habitants; ici, nous en disposons d’une trentaine. Il faut s’adapter aux réalités, réfléchir à la question de l’armement des policiers municipaux, élaborer un plan pour la vidéo-protection. »

En attendant les échéances déterminantes, le chef de file de la droite clermontoise a réuni récemment ses troupes lors d’un pique nique politique et bucolique à Montjuzet. Un simple amuse-gueule avant un menu qui s’annonce copieux dès la rentrée.

 

A lire également, notre article: Eric Faidy, « En Marche » vers l’Hôtel de ville.

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

1 Commentaire

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  • Ouais, et bien on verra. Parce que quelque soit son programme, il me semble que s’il a perdu les dernières élections, c’est parce qu’il n’avait pas pu rassembler un autre candidat de la droite. Est-ce que les mêmes erreurs vont être répétées ? A quel prix pourra-t-il devenir le nouveau maire ?
    Quant à son programme de mobilité, dont une partie consiste à rendre les bords de l’Allier accessibles du centre-ville en quelques coups de pédales ?
    Cet aménagement aura un coût, non ? Alors dans le même temps, parlez de réaliser des économies… J’avoue que je ne suis pas.
    Si économies il y aurait, il faudrait bien évidemment commencer par limiter les ‘dons’ aux associations de tous bords, qui se créent sans limites et qui, pour la plupart, n’ont aucun intérêt public, sinon que de satisfaire les adhérents qui s’adonnent à leurs activités favorites.
    Est-ce qu’il est normal que Monsieur Brenas remette un chèque de 15k de la part de la Région il n’y a pas si longtemps à une association de boulistes ? Est-ce qu’il est normal que nos impôts servent à divertir que quelques-uns ?
    Dites-vous bien que je suis apolitique et que je n’ai rien contre Monsieur Brenas, un homme charmant par ailleurs. Je dis juste « Attention !… »

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