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Edito

Jean Castex, le paratonnerre de Macron

Le Premier ministre, Jean Castex apparaît comme un anti-Edouard Philippe, celui qui avait fini par faire de l’ombre au Chef de l’Etat et qui fut renvoyé, à bon port, dans sa ville du Havre. 

Ce sont les figures imposées du jeudi soir. Le sémillant Jean Castex donne rendez-vous aux Français pour l’hebdomadaire conférence de presse, entouré de quelques-uns de ses inévitables  ministres. La séquence qui, soit dit en passant n’intéresse plus grand monde, commence par une chorégraphie masquée, au cours de laquelle les protagonistes s’essuient les mains avec du gel hydroalcoolique, histoire de rappeler les bonnes manières aux téléspectateurs.

Entre deux eaux

Suivent, en fonction des circonstances, les dernières nouvelles énumérées sur un ton de proviseur d’école. Elles sont tantôt rassurantes, tantôt inquiétantes voire menaçantes, le tout étant de maintenir le pays sous une pression suffisante sans tout à fait altérer une économie déjà en lambeaux. Les ministres présents sont évidemment censés apporter la touche technique, l’éclairage du spécialiste sur leurs sujets de prédilection. Dans ce registre,  Olivier Véran, en charge de la santé, de plus en plus critiqué par l’opposition pour sa gestion de la vaccination, est le plus sollicité.

La gueule de l’emploi

Ce passage obligé du jeudi soir, qui comporte aussi son exercice d’autosatisfaction, se révèle insipide et parfois grotesque. Mais il a des justifications politiques. Jean Castex, ancien maire de Prades, propulsé chef de l’exécutif en juillet dernier, est en réalité la poupée vaudou d’Emmanuel Macron. Alors que la cote du Premier ministre s’effondre, au fur et à mesure des atermoiements gouvernementaux et d’une crise dont on n’aperçoit pas le bout, la popularité du Président de la République reste paradoxalement correcte. Le locataire de Matignon présente le profil parfait pour essuyer les plâtres. En « bon serviteur » de la République, il accepte ce rôle sacrificiel sans broncher. Si la foudre doit tomber, alors, elle sera pour lui. Et Emmanuel Macron, saura marquer ses différences pour mieux se présenter devant les Français en chevalier blanc dans un grand numéro d’illusionniste, quand le temps sera venu.

(Dessin Jean-Louis Gorce)

 

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

1 Commentaire

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  • Mort de rire !! ,c’est tout à fait ça !!!… « Pauvre » Jeannot qui est le bouc émissaire du triste sire macaron mais qui est très loin d’en avoir la saveur !
    Décidément il doit finir par casser la tête à son « valet » le « chevalier blanc » (pas très blanc du tout) qui commence à se bercer d’illusions pour l’année prochaine…. Souhaitons ardemment que cela ne demeure qu’à un stade embryonnaire et que les français ne redemandent pas un nouvel abonnement à la « macronie »pour 5 ans encore !!!OMG !! Très peu pour moi ! Je deviens allergique à ce nouveau virus apparu il y a 4 ans !
    Xavier.

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