Faut-il vraiment verser une larme sur les problèmes actuels du football français ? Le sport hyper-médiatisé est plongé dans l’embarras suite à la défaillance de la chaine Médiapro à qui l’ambitieuse Ligue avait vendu, à prix d’or, les droits télé des championnats de Ligue 1 et de Ligue 2 ….
Après de nombreuses tergiversations, Canal + va finalement récupérer la diffusion de l’ensemble des matchs de la présente saison pour un prix au rabais. Un retournement de situation qui, conjugué à l’absence de public dans les stades, débouchera inévitablement sur une baisse significative des recettes et, donc, sur un appauvrissement des clubs professionnels à qui sont redistribués une partie des droits.
Fable de La Fontaine
L’histoire, en réalité, ressemble à la fable « La grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf ». Vitrine de la discipline en France, la Ligue 1 « offre » régulièrement un spectacle indigent, sans réserver jamais la moindre surprise. Puisque le Paris-Saint-Germain, et ses moyens illimités en provenance du Qatar, y est seul au monde, ne pouvant être inquiété que par ses propres dysfonctionnements et ses caprices de riche. Ce championnat français, sans l ‘ombre d’un intérêt, aspire pourtant à se vendre au monde entier, en Asie, particulièrement. Mais bien entendu, il est à mille lieux de se révéler aussi attractif que la Premier League anglaise, la Liga espagnole ou les autres championnats européens de premier ordre. La Ligue 1 n’engendre que l’ennui…
Où sont les valeurs du sport ?
En France, les audiences télévisées du football ont baissé de 50% en dix ans. Dans le même temps, la Ligue n’a cessé de revoir ses prétentions à la hausse. Elle a renié ses partenariats historiques pour se vendre au mieux disant, ce qui entraîne la situation actuelle. En réalité, le football vit dans une bulle, dans un monde parallèle, avec des transferts astronomiques, des salaires exorbitants tel celui de Neymar, qui gagne 100.000 euros par jour. Et l’image qu’il véhicule n’a rien d’exemplaire : comportement agressif ou imbécile des joueurs, violence dans ou hors des stades. Bref, le sport moins les valeurs du sport.
Nul ne sait dans quel état, ce microcosme sortira de la crise actuelle, ni l’impact qu’aura l’épisode des droits télé sur son économie. On peut redouter que le football amateur n’en fasse les frais. Et espérer, parallèlement, que la situation profite à d’autres disciplines, sous-exposées médiatiquement, surtout depuis la Coupe du Monde 98… Après tout, il y a peut-être beaucoup mieux à regarder à condition de ne pas être aveugle.
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