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Marc François.
Photo Fanny Reynaud.
Edito

Importuns ordinaires

L’environnement urbain est malheureusement peuplé de casse-pieds et de goujats sans qui le quotidien serait un peu plus appréciable.

Images d’un film d’Edouard Molinaro qui, en 1973, réunissait Lino Ventura et Jacques Brel. Son nom ? L’emmerdeur. Assez bien vu, plutôt réaliste… Dans la vie contemporaine, en effet, les empêcheurs de tourner en rond ne manquent pas, ils pullulent. Il y a toujours un individu de cette espèce pour venir marcher sur vos plates-bandes sans forcément s’en rendre compte, pour vous gâcher les rares moments de plaisir ou pourrir systématiquement votre quotidien. Exemple : celui qui roule en voiture les vitres ouvertes et la musique à fond (du rap en général), histoire de bien en faire profiter les autres. Sur la plage, vous imaginez bénéficier d’un moment de relative tranquillité d’autant qu’il n’y a pas foule. Raté, inévitablement, un intrus va poser sa serviette presque à vos pieds, lorsqu’il ne s’agit pas d’une famille entière. Même topo à la terrasse d’un café à l’heure paisible : vous croyez goûter enfin à ce moment de repos et de répit tant désiré. Pourtant, les prochains arrivants viendront nécessairement s’installer à la table à côté comme s’ils devaient impérativement se coller à vous. Un jour, je me suis même retrouvé dans une salle de cinéma totalement vide. « Quelle chance ! » ai-je alors pensé, profitant de l’aubaine pour adopter la position la plus confortable possible. Arriva alors un second spectateur qui vint se poster tout à côté de moi !

Ces voisins que l’on ne choisit pas

Le pire reste toutefois le bruit que l’on subit à longueur de temps et qui provient d’un voisinage pour le moins indélicat et dénué du savoir vivre le plus élémentaire. Ainsi la résidence était-elle connue pour son calme avant que ne surgisse un jeune couple avec enfant en bas âge. Les proches ont alors tirer le gros lot. Le gamin en question ne cesse de crier, de hurler, de pleurer, de rogner, de geindre, de beugler, de brailler, de chouiner, de mugir, de gueuler encore, de gueuler plus fort. Et lorsqu’enfin il se tait, c’est pour galoper à travers l’appartement situé en dessous du vôtre devant des parents soit en extase, soit totalement dépassés. Et de regretter l’époque où une « bonne fessée » réglait les problèmes en deux temps, trois mouvements. « L’enfer c’est les autres » écrivait très justement Jean-Paul Sartre dans la pièce Huis clos. Une réalité, hélas, démontrée au quotidien. Et si tout était simplement affaire d’éducation ?

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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