Il adapte, au filtre de sa personnalité, le célèbre While my guitar gently wheeps des Beatles, chanson ô combien « harrisonienne ». Un exercice délicat dont il se tire avec une belle habileté. « J’adore la présence des guitares, le riff de piano, la couleur assez mélancolique de l’ensemble. Mon idée, en reprenant le morceau était de mettre un peu de ma patte mais aussi de conserver l’esprit originel, tout en adaptant aussi la tonalité à ma voix et à des paroles en français. » Le titre Elle pleure encore trouve donc sa place au milieu de 4 autres titres, écrits et composés par le jeune Clermontois Pierre Raffestin, pour son premier EP en solo, à paraître le 23 mars. Et c’est sous le nom de FFAR qu’il aborde cette étape importante.
De Kombo jusqu’à FFAR
Analyste fonctionnel de profession, FFAR a étudié le piano et les percussions à l’Ecole de musique d’Issoire. Pour ne pas embêter ses voisins, il s’est tourné plutôt vers la guitare, tout en écrivant ses premières chansons. « Au tout début, c’était une activité purement personnelle, intime et puis un ami m’a proposé de nous lancer dans un projet à deux. C’est ainsi qu’est né Kombo en 2014, aux côtés de Cyrille Arduini. Nous avons enregistré un EP et effectué des concerts ensemble. Aujourd’hui, le projet est stoppé mais nous sommes demeurés amis » souligne l’artiste.
Accompagné de deux guitares
FFAR est désormais seul. Avec deux guitares, une folk, une électrique. Il s’accompagne également avec des boucles. Et c’est chez lui, méthodiquement, qu’il vient d’enregistrer son premier EP. « Enregistrer chez soi est un peu compliqué. Il faut savoir équilibrer les instruments afin que la voix et les paroles ressortent bien » explique-t-il. Les cinq titres qu’il a choisis, parmi d’autres déjà écrits, représentent fidèlement son univers musical. Celui qui l’inspire et qu’il cultive. Avec généralement une pointe de mélancolie. « Que ce soit dans la pop anglaise, avec des groupes comme Led Zeppelin ou Radiohead, ou bien chez les artistes français, tels que Bashung, Mickey 3D ou Da Silva, je trouve que les plus belles chansons sont mélancoliques. » Alors FFAR nous entraîne dans ses belles volutes sonores, ses textes ciselés et son univers un peu sombre.
Sur scène
Du studio à la scène, il n’y a parfois qu’un pas. Parallèlement à la sortie de son EP, FFAR sera sur la scène de la Coopérative de Mai samedi 23 mars (20h30), lors d’une session de show case. Il y interprétera sept titres. « Au départ, la scène me stressait un peu. Il faut faire des concerts pour que cette appréhension s’estompe. En tous cas, cela demeure une finalité: j’écris aussi des chansons pour rencontrer un public et faire partager des émotions » explique-t-il. Au-delà viendra vraisemblablement un album. Mais c’est une autre séquence de l’histoire.
Pour se procurer l’EP ou pour tout renseignement: pierre.raffestin@lilo.org
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