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Marc François.
Photo Fanny Reynaud.
Edito

Et le court demeure …

Changement de siècle, évolutions technologiques, ville qui se transforme, Covid… Pourtant, le plus important des festivals clermontois poursuit son singulier itinéraire.

Évidemment, personne ne nous rendra la brasserie de la Gare Routière et son cadre art déco … Ce lieu où s’entrecroisaient les voyageurs et les habitués, les bobos et les poivrots, les « jeunes cadres dynamiques » et les traine-savates, les amateurs de café et les buveurs de bière. Où les serveurs portaient fièrement le tablier à l’ancienne en tire-bouchonnant à l’envi.

Pas une soirée au Festival du court métrage ne se concevait sans une halte au comptoir de la brasserie ou une rencontre à l’une de ses tables au milieu d’un joyeux brouhaha. Comment envisager de sortir d’une séance sans un détour par l’établissement du boulevard François-Mitterrand ? Pour ma part, en tant que journaliste, j’y réalisais également des interviews de réalisateurs ou de membres du jury durant la semaine du court, jugeant l’endroit tellement plus chaleureux que les salles impersonnelles ou le hall de la Maison de la Culture …

Deux siècles enjambés

Tandis que la ville se modifie -pas toujours en bien- et que les décennies se succèdent sans ménagement, le festival clermontois poursuit son itinéraire transmettant le flambeau à de nouvelles générations. L’histoire est belle, évidemment, de cette petite manifestation devenue grande, de cette digression hivernale que rien ne destinait à se muer en un rendez-vous incontournable, de cet événement confidentiel dont le rayonnement a largement dépassé les frontières de l’hexagone. 45 ans, tout de même, depuis la première «semaine » consacrée au court-métrage par une poignée de membres du Cercle Cinématographique Universitaire de Clermont dans un amphi enfumé de la fac des lettres ! Et une formule qui, si elle a considérablement évolué, demeure gagnante.

Fidèle public

Moins de programmes pour cette édition 2024, heurtée par quelques difficultés financières et notamment la baisse du budget accordé par la Région. Mais il en faudrait davantage pour empêcher le public de se masser et se propager dans les salles obscures. A Clermont-Ferrand, le festival garde le cap. Et si la ville ne deviendra pas phare européen de la culture en 2028 (sans doute le dossier de Bourges était-il meilleur), elle demeurera néanmoins capitale mondiale du court-métrage.

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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