Comme tous les Français, le maire de Clermont voit actuellement grimper ses factures d’énergie et celles de la ville. La flambée des prix et l’engagement écologique pousse donc la municipalité à accélérer son programme de transition énergétique. La ville possède et gère plus de 530 bâtiments qu’il faut éclairer et chauffer pour une facture annuelle de 3,5 millions d’euros et un rejet dans l’atmosphère de 7 500 tonnes de CO2. Clermont va donc engager une enveloppe de 20,5 millions d’euros, inscrit dans la Programmation Pluriannuelle d’Investissement 21/26 (lire notre article du 29/06/2021), pour rénover les passoires thermiques, recourir aux énergies renouvelable, cibler les productions biosourcées et lancer des actions, bonnes pour l’environnement et les finances publiques.
Désigner les équipements à traiter en priorité
En 2018, la ville a procédé à une étude afin d’identifier les sites les plus énergivores et en à désigné 14 à traiter en priorité. Plusieurs écoles et centres, des gymnases et la Maison du peuple sont couchés sur la liste. Le premier chantier, déjà lancé, concerne le Centre Anatole France dont la nouvelle isolation et un changement des huisseries vont permettre une réduction de 50% de la consommation, soit 40 tonnes de CO2. Il sera suivi par le groupe scolaire Alphonse Daudet et une économie attendue de 2,5 tonnes de CO2. En parallèle, les chaudières au fioul de la ville, il en reste 17, seront remplacées progressivement par des équipements mixtes bois-gaz.
Les réseaux de Chaleur étendus
Les nombreux chantiers qui impactent actuellement la circulation de la ville concernent l’extension des réseaux de chaleur, un dispositif permettant de décarboner efficacement en produisant de manière centrale et vertueuse. De nombreux bâtiments municipaux sont actuellement raccordés mais d’autres, comme Polydome, la Coopérative de Mai, des gymnases et des écoles, le seront rapidement. D’ici 2026, le maillage des différents réseaux, (dont celui qui utilise la récupération de la chaleur de l’incinérateur des ordures ménagères) développant au total 70 km, permettra de desservir pas moins de 20 000 logements.
Sensibilisation indispensable
Si les moyens techniques pour réduire l’empreinte écologique sont facilement identifiables, la ville doit aussi sensibiliser ses agents aux gestes qui contribuent à la transition. Rémi Chabrillat, adjoint en charge de l’énergie et de la construction durable des bâtiments publics explique que pour faire monter d’un degré la température ambiante, il faut consommer 7% d’énergie en plus. Cela nécessite une campagne de communication pour fixer de nouvelles règles dans les usages quotidiens. De son côté, le maire Olivier Bianchi, qui souhaite que la ville bascule vers l’énergie positive à l’horizon 2050, constate que les actions liées à la transition énergétique sont souvent invisibles et pourtant indispensables. Il se félicite néanmoins que la ville puisse systématiser « l’excellence environnementale » pour ses constructions neuves, à l’image du futur gymnase Saint-Jean qui produira davantage d’énergie qu’il n’en consommera. (lire notre article du 02/10/21)
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