Didier Cavarot est un ancien joueur de rugby, qui a pas mal bourlingué dans le monde amateur (Riom, La Plaine, Stade-Clermontois mais aussi Angers), avant de poser ses crampons à Issoire dans l’ancien bassin-minier. Un club et une vie autour de son équipe, qui inspire ses premières chroniques : « Pour chaque rencontre d’Issoire, le club sortait une petite feuille de chou dans laquelle j’ai pu faire paraître mes premiers textes. Rapidement, les gens m’ont demandé d’en faire un recueil. C’est ainsi, qu’avec de modestes ambitions, j’ai lancé les premières « chroniques d’un terrain ordinaire » et j’ai été surpris du succès du premier tome. »
Monsieur Rusigby pour les intimes !
En signant « Monsieur Rusigby » (mélange subtil du nom de son club de cœur et du mot rugby), Didier Cavarot trouve immédiatement son public, qui se reconnaît dans ces aventures de rugbymen amateurs : « Que l’on soit rugbyman ou non, on a tous eu l’occasion de découvrir l’ambiance d’un bord de terrain, un dimanche après-midi. Les mecs qui gueulent dans le vide et qui tente des gestes simples pour un pro, pour mieux les manquer et nous faire rigoler ! Les aventures lors des déplacements, il y en a tellement à raconter … » Et pour alimenter ses écrits, les mauves et noirs issoiriens (les « mauvais noirs » comme aime à les appeler Cavarot), sont une source d’inspiration infinie !
Un troisième tome pour boucler la boucle ?
Avec son faciès de « tueur de seconde-ligne » et son verbe si fleuri, Didier Cavarot nous plonge une nouvelle fois dans l’atmosphère si particulière et tellement folklorique du rugby amateur. Son club de cœur évoluant dorénavant dans l’antichambre du rugby professionnel (Fédérale 1), le troisième tome de ses chroniques, « les chroniques d’un rugby ordinaire » prend une nouvelle dimension : « On commence à voir du beau rugby à Issoire et les mecs doivent s’entrainer un peu plus fort maintenant qu’à mon époque. Mais si le club comme les joueurs sont aujourd’hui en Fédérale 1, le décalage entre le haut niveau et la manière dont on le pratique à Issoire et dans le rugby amateur en général renforce plus encore les anecdotes dont je m’inspire pour mes chroniques ». Une envie de toucher peu à peu à l’excellence, sans jamais se prendre au sérieux et d’une certaine façon, boucler la boucle pour un écrivain qui se défend de l’être ? « Je ne suis pas écrivain… J’écris des bouquins, c’est pas pareil (rires) ! Je prends beaucoup de plaisir à romancer le rugby du dimanche, celui que j’aime tant ! Alors pourquoi arrêter ? J’ai d’autres passions comme le cyclisme et donc l’envie d’écrire sur d’autres thèmes, alors tant que les gens en redemanderont … »
Parce que le rugby est avant tout une histoire d’Homme, Didier Cavarot rend hommage à son sport et ses singularités, comme il se doit. Son verbe haut et son humour, loin d’être au « ras des pâquerettes », vous transporte dans le rugby « flageolet », que l’on a tant aimé découvrir plus jeune avec nos familles ou amis…
« Les chroniques d’un rugby ordinaire » de Didier Cavarot, aux éditions de la Flandonnière. 51 chroniques inspirées de la vie du rugby amateur, 138 pages à retrouver dans toutes les bonnes librairies et sur les sites internets dédiés.
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