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Mathieu Dufois- série L'Eclipse- L'Eclipse Pierre noire sur papier.
Culture Mardi

Le dessin à la source de la création

La Galerie Claire-Gastaud met en exergue les dessins de quatorze artistes contemporains à travers un group show effervescent.

Ce serait un monde en dessins « un monde désiré », selon le propre titre de l’exposition. Avec son nouvel événement, la Galerie Claire-Gastaud, rue du Terrail à Clermont, apporte un regard significatif sur la création contemporaine à travers « le dessin, ce renouveau infini qui permet de tout imaginer et réinventer, fondement qui donne naissance à la création et l’assise de toute création. » Bref, le dessin est à la source de toute oeuvre plastique. Et quatorze artistes, quatorze maîtres, issus d’univers, de cultures et de parcours différents l’interprètent à leur manière, apportant la preuve de la richesse de ce mode d’expression originel.

Nazanin Pouyandeh.

Matière première

C’est par exemple Léo Dorfner, nourri par la culture rock et pop, assailli par les images d’un monde chaotique et en perpétuel mouvement, inspiré aussi par la photographie qui constitue souvent sa matière première. Où l’Iranienne Nazanin Pouyandeh, issue d’une famille d’intellectuels, dont le père fut assassiné dans des conditions indéterminées. Ses œuvres hyper-réalistes mettent souvent en scène des personnages actuels, plongés dans un décor improbable. C’est aussi la Finlandaise Henni Alftan, observatrice attentive du monde qui l’entoure et de ses représentations. Elle construit avec méthode des lignes, des couleurs, des proportions. Et encore Fabien Verschaere à l’univers grouillant, prolifique, fantaisiste, onirique, au regard halluciné, adepte de l’auto-portrait sans la moindre concession.

L’art originel, l’art essentiel

Et puis, il y a les masters, dont le sillon est profond et la renommée considérable. L’Américain Dennis Oppenheim, artiste du Land Art, instinctif, iconoclaste, repoussant perpétuellement les limites de la création; Georges Rousse, qui interroge l’espace et le temps, la mémoire et la société au carrefour des médias. Et Ernest Pignon-Ernest, pionnier de l’art urbain, engagé, provocateur, perturbateur, cherchant à dénoncer les injustices. Sans oublier Henri Cueco, peintre, illustrateur, écrivain, qui, tout au long de son parcours, a pratiqué l’art essentiel du dessin. Quatorze artistes au total pour autant de regards et d’expressions contemporaines lors d’une seule et même exposition foisonnante et plurielle.

Fabien Verschaere- My story.

Les artistes exposés: Henni Alftan, Antoine et Manuel, Roland Cognet, Henri Cueco, Gaël Davrinche, Léo Dorfner, Mathieu Dufois, Delphine Gigoux Martin, Alain Josseau, Dennis Oppenheim, Ernest Pignon Ernest, Nazanin Pouyandeh, Georges Rousse, Fabien Verschaeve.

Jusqu’au 28 juillet à la Galerie Claire-Gastaud, 5 et 7 rue du Terrail à Clermont.

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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