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"Le cas Richard Jewell" de Clint Eastwood.
Culture Mercredi

De Clint Eastwood à Jack London en passant par Alejandro Amenábar

Héros ou anti-héros, célèbres ou anonymes, humains ou chien: ils sont les personnages des films à découvrir à partir du 19 février sur les grands écrans. A commencer par la dernière livraison de Clint Eastwood, toujours très attendue...

Le week-end dernier, il était à Pebble Beach, dans la superbe baie de Carmel près de Monterey, pour assister au dernier tour de l’AT&T Pebble Beach Pro Am de golf. Il aurait sans doute aimé assister à la victoire du héros local, le Californien Phil Mickelson. Mais Lefty s’est fait souffler la victoire par Nick Taylor, un Canadien de Winnipeg, au palmarès maigrelet. Clint Eastwood est en effet chez lui dans la péninsule de Monterey et il fut même maire de la petite ville de Carmel-by-the-sea au milieu des années 80.

Malgré ses (presque) 90 ans, Eastwood reste un homme actif. Et son dernier film en tant que réalisateur sort mercredi prochain sur les grands écrans français. Il a choisi de le consacrer à un personnage qui aurait pu ou du rester anonyme mais qu’un événement tragique a placé au cœur de l’actualité.

Le cas Richard Jewell.

Soupçonné de terrorisme

En 1996, en effet, Richard Jewell fait partie de l’équipe de sécurité pour les Jeux Olympiques d’Atlanta. Il découvre alors un sac à dos suspect caché derrière un banc.Très vite, il se révèle que celui-ci contient un dispositif d’explosif. Bien qu’il ait sauvé des vies, Richard Jewell va bientôt être soupçonné de terrorisme… avant d’être innocenté trois mois plus tard par le FBI. «  L’histoire de Richard Jewell m’a intéressé parce que c’était quelqu’un de normal, un monsieur tout-le-monde. Il n’a jamais été poursuivi, mais il a été largement persécuté. Les gens se sont empressés de l’accuser ; il n’a pas pu échapper à ces accusations et pendant longtemps il est resté trop naïf et idéaliste pour se rendre compte qu’il devait sauver sa peau »  explique le réalisateur qui s’efforce, avec Le cas Richard Jewell, de réahabiliter l’honneur d’un homme comme un autre « qui a été jeté en pâture aux lions ». Clint Eastwood le fait avec sa maestria habituelle lors d’un long-métrage où l’on retrouve Sam Rockwell, Paul Walter Hauser et Kathy Babes. Il est sûr que notre chroniqueur Roger Herzhaft, grand amateur du cinéma d’Eastwood, ne manquera ce film pour rien au monde.

Un portrait inattendu

Lettre à Franco.

Autre sortie très attendue, le Lettre à Franco d’Alejandro Amenábar. Nous sommes en Espagne, dans l’été 1936. Le célèbre écrivain Miguel de Unamuno décide de soutenir publiquement la rébellion militaire avec la conviction qu’elle va rétablir l’ordre. Pendant ce temps, fort de ses succès militaires, le général Francisco Franco prend les rênes de l’insurrection. Alors que les incarcérations d’opposants se multiplient, Miguel de Unamuno se rend compte que l’ascension de Franco au pouvoir est devenue inéluctable. Le film d’Amenábar dresse un portrait inattendu du dictateur espagnol. « Le personnage que nous essayons de représenter dans ce film est un Franco rarement vu auparavant, l’homme qui tente secrètement de devenir chef.  C’est un personnage a priori lambda, presque inoffensif. Je me demande dans quelle mesure Unamuno et les gens de l’époque savaient quelle était son intention réelle »confirme Amenábar. Un film que ne manqueront pas de voir tous ceux qui s’intéressent à l’époque de la Guerre d’Espagne.

Les tristes aventures du chien Buck

L’appel de la forêt.

En 1903, Jack London écrivait The call of the wild, traduit en français par L’appel de la forêt. Le roman est aujourd’hui adapté au grand écran par les studios Disney, à l’occasion d’un film réalisé par Chris Sanders. Il raconte la triste histoire du chien Buck, arraché à ses maîtres pour être vendu à des chercheurs d’or. Il deviendra chien de traîneau, découvrant, bien malgré lui, le froid, la faim, la brutalité. « Ils avaient tous terriblement mal aux pattes, ils n’étaient plus capables de sauter, ni de rebondir » écrit Jack London dans son roman. Pour les besoins de ce film d’aventure, Chris Sanders s’est entouré d’Harrison Ford (ex Indiana Jones) ou encore d’Omar Sy et Karen Gillan. Le succès devrait être au rendez-vous, surtout au moment des vacances de février.

Plus confidentielle, sans aucun doute, la sortie d’ Une mère incroyable, film franco-colombien, de Franco Lolli (II) avec Carola Sanin. A Bogota, une femme, mère célibataire, est mise en cause dans une affaire de corruption. Dans le même temps, elle doit veiller sur sa propre mère, gravement malade, et se lance dans une histoire d’amour, sa première depuis de longes années. Présenté lors de la Semaine Internationale de la Critique au dernier festival de Cannes, le long-métrage a fait l’objet de commentaires très flatteurs.

Une mère incroyable.

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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