Sur le grand écran de la Place de la Victoire, alors que la nuit tombe, voici que surgit Ethernal sunshine of the spotless mind, littéralement en anglais : « éclat éternel de l’esprit immaculé », formule empruntée au poète britannique Alexander Pope. Le titre est celui du film américain de Michel Gondry, sorti en 2004 dans les salles.
Effacer la mémoire ?
Joël et Clémentine se sont tant aimés… et déchirés. Le jour de la Saint-Valentin, Joël vient la retrouver à son travail. Et à son plus grand désappointement, elle ne le reconnaît pas… Il découvre bientôt qu’elle a fait appel à un médecin spécialisé . Celui-ci a inventé un « système » afin d’effacer les souvenirs. Abattu, Joël choisit à son tour de livrer sa mémoire à l’apprenti sorcier plutôt que de vivre de regrets.
De permanents contrastes
Pour ce long-métrage, Michel Gondry s’est allié au scénariste Charlie Kauffmann avec qui il avait déjà travaillé pour le tournage de Human Nature. Film sincère, inventif, dynamique, profond, Ethernal sunshine of the spotless mind décrit, avec brio, une histoire d’amour irréversible. La mélancolie est éclairée par des moments d’ivresse ; la joie, l’euphorie, la plénitude côtoient la souffrance, la douleur, l’abime, à l’image de nos propres vies. Et c’est sans doute la raison pour laquelle, le film a quelque chose d’imparable et de bouleversant. Jim Carrey apparaît plein de sobriété et d’une fantaisie retenue, Kate Winslet est exubérante et émouvante, Kirsten Dunst, impeccable.
Mardi 24 juillet à 22h sur la Place de la Victoire dans le cadre des Contre-Plongées de l’Eté.
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