Comme toutes les villes, Chamalières voit grimper les courbes liées à ce que l’on nomme de manière générique l’insécurité. Cambriolages, escroqueries, commerce de stupéfiants et autres incivilités sont au centre des préoccupations de la municipalité qui entend bien garantir la tranquillité et le bien-être de ses administrés. Déjà mis en place avec succès sur les hauts de Chamalières et sur la zone Gambetta, un nouveau programme de participation citoyenne vient d’être validé par la triple signature d’un protocole par Louis Giscard d’Estaing, maire de Chamalières, Philippe Chopin préfet du Puy-de-Dôme et Jean-Paul Villard directeur de la sécurité départementale par intérim. Le protocole concerne une grande zone proche du centre ville, constituée des quartiers Europe, Geretsried et Beaulieu. Comme le rappelle le préfet « Il ne s’agit pas de transformer les habitants en justiciers mais juste de faire un geste citoyen sous forme de remontées d’informations » prenant exemple d’un camion de déménagement garé devant la maison de voisins dont on sait qu’ils sont partis en vacances et qu’ils n’avaient pas l’intention de déménager. « On revient au contrôle social tel qu’on le pratiquait par solidarité dans des temps plus anciens » ajoute -t-il en évoquant la bonne réputation de Chamalières. Si chacun peut comprendre la démarche, celle-ci doit cependant être accompagnée d’une certaine vigilance, la frontière entre information utile et délation étant pour le moins ténue.
Des moyens limités pour une ville de près de 18 000 habitants
15 personnes composent l’équipe de police municipale de Chamalières : 8 agents, dont 4 armés volontaires, 4 ASVP et 3 personnels administratifs. Chose rare, l’équipe partage ses bureaux avec la Police nationale qui n’a qu’un seul représentant titulaire. Louis Giscard d’Estaing réclame d’ailleurs un renfort, ne serait-ce que pour assurer une continuité dans le service qui peut parfois être appelé à travailler sur d’autres tâches que celles liées à la sécurité. En 2020, par exemple, la police nationale a été mobilisée sur les procurations de votes pour les élections municipales. Face à ce manque de moyens pour une ville de près de 18 000 habitants, la municipalité a installé, dès 2011, un réseau de vidéosurveillance, actuellement fort de 55 caméras réparties sur le centre ville et les établissements scolaires. Les images issues de ce réseau ont d’ailleurs été réclamées à plusieurs reprises par la justice dans le cadre d’enquêtes.
Une gendarmerie hors de sa zone de compétence
Bien que des gendarmes résident dans une caserne avenue de Fontmaure (dont l’implantation avait été voulue par Valéry Giscard d’Estaing lorsqu’il était premier magistrat de Chamalières), ces derniers ne peuvent cependant pas prêter main forte aux deux polices. Chamalières ne fait pas partie de leur zone de compétence puisqu’en France et pour schématiser, la police est compétente en ville, la gendarmerie à la campagne. excluant de fait, une commune faisant partie du communauté de commune ou d’une métropole. Cette répartition fait d’ailleurs l’objet d’un réflexion au Ministère de l’Intérieur, suite à la publication des résultats du livre blanc de la sécurité intérieure.
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