Cédric Klapisch a emporté le prix spécial du jury lors du festival clermontois avec In Transit en 1987 et avec Ce qui me meut en 1990. Des distinctions qui ont lancé sa carrière. « Ça a été très important pour moi. Symboliquement, ça représente un démarrage. C’est à Clermont, en 1987, que j’ai rencontré Adeline Lecallier qui était productrice chez Lazennec. Elle m’a fait confiance et elle a ensuite produit Ce qui me meut, puis mon premier long métrage Riens du tout. »
Son attachement au festival

Pour le Neuilléen, le Court Métrage est incontestablement un tremplin. C’est là où se révèlent les jeunes talents. Après avoir été plusieurs fois en compétition, Cédric Klapisch a participé en tant que membre du jury et, tout doucement, il a pris ses habitudes à Clermont. « C’est en venant plusieurs fois, très régulièrement durant plusieurs années, que j’ai découvert la ville et ses environs. Au fil du temps, j’ai appris à connaître du monde. Mes amis Marie Vermillard, Joël Brisse, Zinedine Soualem ou Denis Falgoux qui sont de la région m’ont présenté pas mal de gens y compris les organisateurs du festival. » Cédric Klapisch a longtemps entretenu des liens privilégiés notamment avec les anciens membres de l’équipe. « C’est devenu un grand festival international, donc, c’est plus compétitif, plus sérieux et sans doute moins convivial qu’au début. C’est le plus grand et le plus prestigieux de tous encore aujourd’hui. » Attaché au format court, Cédric Klapisch ne s’interdit pas d’en refaire. « Je considère que j’en fais encore même si ce sont plus des films apparentés à la pub comme celui que j’ai fait pour la fête du cinéma l’an dernier. » En attendant, le réalisateur est sur l’écriture d’un nouveau film, un format long.
Le public du festival
Vu d’ici, on a l’impression que le public du Court Métrage est différent de celui des autres festivals de cinéma car tout semble plus cool, moins protocolaire qu’ailleurs. « Les spectateurs du Court Métrage sont forcément des gens plus curieux, plus ouverts vers la modernité, plus exigeants aussi parce qu’ils sont justement plus tournés vers des formes narratives alternatives ou contemporaines. » Qui dit public de festival, dit lieux où traîner, échanger des points de vue, chercher les bons conseils ou se renseigner sur les programmes à ne pas louper. Au fil du temps, la vie autour du Court évolue aussi. « La ville a changé et les lieux que j’aimais bien ont disparu. La fermeture de la Brasserie de la Gare Routière a beaucoup manqué les premières années. Je me souviens d’un café mythique qui ouvrait tôt. On allait y manger des frites et des andouillettes vers 6 ou 7 h du matin ! Cela dit, j’ai changé moi aussi. Aujourd’hui, j’adore les fromageries où je peux acheter du Saint-Nectaire. »
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