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Marc François.
Photo Fanny Reynaud.
Edito

Ce qu’il reste de Françoise Hardy

L’artiste, née au beau milieu d’un autre siècle, nous laisse des chansons exquises et une image raffinée.

Le tout premier disque que j’ai reçu dans mon existence était l’œuvre de Françoise Hardy. Un 45 tours du label « Vogue » qui contenait, entre autre, le titre « Le temps de l’amour ». Je me souviens encore de la pochette sur laquelle l’artiste apparaissait, un peu mélancolique, dans un pull rouge éclatant. Nous devions être au milieu des années 60. Plus tard, d’autres chansons de Françoise Hardy m’ont accompagné, en particulier issues de l’album « Star » : « L’impasse » et « Chanson sur toi et nous » ont maintes fois tourné sur mon vieux pick up ou sur ma chaîne stéréo. Je me rappelle de ces paroles empreintes de délicatesse : « On dit que le temps qui passe/ Peu à peu fait qu’on se lasse/ Des gens qu’on croit aimer le mieux » enrobées joliment dans une mélodie subtile de Gabriel Yared. J’ai aimé aussi, lors d’une autre séquence de l’existence, « Partir quand même », chanson écrite pour Jacques Dutronc qui connut un certain succès.

Message personnel

Les artistes s’insinuent ainsi dans le cours de nos vies, ils prennent place dans nos jardins secrets, se glissent au travers du dédale des souvenirs, suscitent des élans, des relents, éveillent des sensations, provoquent des troubles, accompagnent subtilement nos solitudes.

Que Françoise Hardy, émanation de l’époque yéyé, des sixtees florissantes et légères, ait été l’égérie de Bob Dylan, la référence féminine de Mick Jagger et de David Bowie, que Marianne Faithfull et Etienne Daho lui rendent aujourd’hui hommage importe peu au commun des mortels. Ce sont des ingrédients pour les médias … Seul compte, en réalité, aux yeux des individus, le lien intime tissé au fil des chansons, l’émotion et les réminiscences qu’elles suggèrent.

A l’instar de Véronique Sanson ou de Mylène Farmer, pour ne citer qu’elles, Françoise Hardy, toujours avec pudeur, élégance, discrétion, a ainsi compté pour des milliers de Français. Son départ ne peut les laisser tout à fait indifférents.

Quant au « Temps de l’amour », bien sûr, il ne reviendra plus.

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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