S’appuyant sur une méthodologie éprouvée en Allemagne mais transcrite dans le contexte français depuis 2017, le Baromètre des villes cyclables publié chaque année par la FUB, Fédération des Utilisateurs de la Bicyclette est un véritable indicateur des politiques locales de développement de l’usage du vélo. Il permet également aux institutions et services en charge de la politique vélo de s’étalonner et d’observer ce qui se passe dans d’autres villes ou territoires.
La dernière enquête s’est déroulée en ligne sur le site baromètre www.parlonsvelo.fr entre le 14 septembre et 30 novembre 2021. 277 384 contributions ont été comptabilisées, seules les communes qui ont atteint un minimum de 50 réponses de cyclistes ont été classées.
L’enquête était composée de 26 questions, réparties en cinq thèmes (ressenti général, sécurité, confort, efforts de la commune, et stationnement et services vélo), les répondants pouvant attribuer une note entre 1 (négatif) à 6 (positif). Une note globale (moyenne à 3,5) a été calculée à partir de la moyenne des cinq thématiques.
Clermont à la 26e place
Grenoble, sans surprise, truste la première place du classement des grandes villes de plus de 100 000 habitants, avec une moyenne à 4,21 devant Strasbourg (4,18), Rennes (3,74) Annecy (3,69) et Nantes (3,64). Clermont arrive à une médiocre 26e place avec une moyenne à 2,76. Même si la métropole a mis en place un schéma cyclable et fait des efforts pour maintenir le calendrier et l’engagement politique, manifestement les usagers n’y trouvent pas encore leur compte. Il faut dire que le fossé creusé par des années d’ignorance de la pratique du vélo en milieu urbain est bien difficile à combler malgré les 23 km d’aménagements programmées en 2022 sur la métropole, en plus des doubles-sens dans les rue à 30 km/h. Mais tous les maux ne doivent pas être portés à l’unique crédit de l’autorité politique. Le thème sécurité fait clairement ressortir le problème du partage de l’espace avec d’un côté les automobilistes qui se préoccupent toujours aussi peu des cyclistes, et des cyclistes auquel s’ajoutent les utilisateur de moyens alternatifs, qui considèrent le code de la route comme un simple recueil de conseils.
Clermont n’est pas la commune la plus mal notée de la métropole
En plus des moyennes chiffrées obtenues, la baromètre attribue également des lettres, de A pour excellent à G pour très défavorable.
Clermont obtient un E/plutôt défavorable, tout comme Riom. Quatre communes obtiennent un F/défavorable : Aubière, Beaumont, Cébazat et Romagnat, Chamalières est gratifié d’un G/très défavorable et c’est finalement Cournon qui s’en sort le mieux avec un D/moyennement favorable.
Ces lettres risquent d’irriter quelques peu les maires des communes d’autant que le Schéma cyclable est traité au niveau métropolitain. Cependant, ils peuvent décider, avec leurs conseils municipaux, de mesures complémentaires qui permettent d’inverser les tendances. Dans une période de transition écologique et d’évolution des modes de transports, les institutionnels ont tout intérêt à tenir compte de ce baromètre annuel de la FUB, car il reste un indicateur très fiable, reflet fidèle de l’expérience vécue quotidiennement par tous ceux qui se déplacent à vélo dans les communes.
On des bien loin des promesses de mme Vignal qui promettait plus de 300 km au précédent mandat ; enfumage !b
Le vrai problème du vélo à Clermont-Ferrand, c’est que la ville passe tout doucement à très peu de pistes cyclables à un manque complet de cohérence. Premier exemple : la rue des Jacobins, passée de trois voies pour automobiles à deux voies pour les cyclistes. Il serait intéressant de dénombrer le nombre de cyclistes qui utilisent ce tracé.
On peut également se demander l’intérêt du tracé qui longe le siège Michelin. Les cyclistes le savent bien : de la Maison des Sports aux Carmes, le plus direct, c’est via la rue Henri Barbusse, qui donne directement accès à la place des Carmes.
Rue Anatole France, la piste cyclable est devenue l’angoisse des automobilistes : rien que la présence de ces plots jaunes sur une distance très courte, laisse supposer l’absence de travaux (peut-être abandonnés) ou d’une mauvaise signalisation. Fallait-il à ce point réduire la chaussée ? Les responsables de la Métropole connaissent-ils seulement le passage journalier de cyclistes utilisant cette artère ?
Dans le même temps, comment voulez-vous que les utilisateurs de véhicules respectent les cyclistes quand ceux-ci ignorent totalement les lois fondamentales du code de la route. Le vélo étant un véhicule, que font donc ces mêmes cyclistes qui empruntent toujours les trottoirs et les passages dits « protégés » pour les piétons ? Imaginez que les propriétaires de petits véhicules style Smart ou Ligier fassent de même : ils seraient immédiatement sanctionnés et leur permis de conduire retirer sur le champ. Pour les cyclistes, ce n’est jamais le cas ; ils donnent l’impression d’être en mesure de faire n’importe quoi.
Et que dire des cyclistes qui utilisent la voie du tram entre la place Gaillard et celle de Delille : ils sont plus nombreux que ceux qui prennent les pistes dédiées à leur utilisation rue Montlosier. A l’instar de la brigade contre les incivilités, celle à VTT de fonctionnaires de police n’est jamais là où elle devrait être et certainement pas présente les dimanches matin, périodes durant lesquelles les incivilités pullulent.
Personnellement, je serai pour la mise en place d’une plaque d’immatriculation visible ; non pas pour que cela devienne l’occasion d’une nouvelle taxe – on peut comprendre que de créer / maintenir une base de données ne doit pas coûter bien cher avec les outils numériques actuels. Simplement, cela permettrait à tous ceux qui se sentent détenteur d’une quelconque responsabilité civile.
Bonjour François,
– « l’intérêt du tracé qui longe le siège Michelin » n’est pas de comme vous le dites de relier la maison des Sport à Barbusse, mais d’avoir un schéma global dont vous ne voyez qu’une petite portion. Il permet entre autre d’accéder au grand parking vélo de Michelin en venant de la place Carmes.
– « Rue Anatole France, la piste cyclable est devenue l’angoisse des automobilistes » non, ce n’est pas une angoisse pour l’automobiliste que je suis, si vous avez peur c’est que vous êtes un danger (merci de prendre des cours.
il y a eu ici 2 enfant gravement blessé (pas des cyclistes) simplement parce que les travaux niaient les cheminement des piétons et aussi des cyclistes: le trottoir et la piste s’arrêtaient net.
– « les cyclistes quand ceux-ci ignorent totalement les lois fondamentales du code de la route ». Merci de ne pas réduire des comportement de certains à toute une catégorie.
Par exemple, je ne dis pas que les automobilistes sont tous sur leur portable en conduisant quand seulement 1 sur 5 l’est. ça c’est terrible en terme de code de la route et de danger: la « voiture » tue tous les jours et vous trouvez cela peut-être plus normal (le « vélo », lui, tue … pas en fait, il est même bénéfique pour la santé et surtout pour l’économie en général)
En fait, non, le code de la route n’est pas ADAPTE aux cyclistes, mais aux motorisés: c’est pour cela que le code change (autorisation de passer au rouge…), beaucoup des cyclistes tués en ville le sont car ils ont respecté un feu rouge!!
Si les cyclistes vont sur les voies du tram c’est parce que c’est l’endroit le plus sûr, car DES automobilistes ne respectent pas le code de la route.
Si les cyclistes vont sur les trottoirs c’est aussi parce que la chaussée est trop dangereuse, et parce que DES AUTOMOBILISTES ne respectent pas le code de la route.
Vous citez la piste de la rue Monlosier: Pourquoi les cyclistes ne vont pas souvent sur la piste, simplement parce qu’une piste sur un trottoir c’est une très mauvaise infrastructure qui ne se fait plus sur laquelle on n’avance pas! et surtout il y a des AUTOMOBILES ou CAMIONNETTES dessus, imaginez des voitures qui bloquent votre route tout le temps: vous passeriez ailleurs!
Pour ce qui est du nombre de cycliste, détrompez-vous la métropole a une idée sérieuse des chiffres, heureusement que cyclistes ne prennent pas leur voiture (pour ceux qui en ont une, d’ailleurs, paradoxalement les cyclistes ont plus que permis de conduire que les non-cyclistes) sinon, tout Clermont serait bloqué.
Le principal danger vient de comportements de certains motorisés non sanctionnés, et qui semblent être naturel, et c’est beaucoup plus facile de montrer du doigt un bouc émissaire à ses propres fautes ou de répéter des préjugés!
🙁
Un usager de la voiture et du vélo !