Difficile d’imaginer un aéroport de province privé de ses lignes vers Paris. C’est pourtant ce qui était promis à l’aéroport clermontois après l’annonce par Air France de la suspension de la ligne vers Orly. Une décision cruciale et d’autant impactante pour l’économie locale que l’état de la desserte ferroviaire n’est pas fameux. La nouvelle ne pouvait demeurer sans réponse de la part des responsables locaux qui, depuis, se sont retroussés les manches pour parvenir à une solution acceptable.

« Solide financièrement »

Deux repreneurs possibles ont ainsi été identifiés (Chalair et Regourd/Amelia). Le comité syndical, élargi en la circonstance aux parlementaires, a ainsi décidé à l’unanimité de se positionner en faveur de Regourd/Amelia (groupe Regourd Aviation). « La compagnie est solide financièrement et offre des perspectives de développement importantes d’autres liaisons au départ de Clermont » estime Laurent Wauquiez, le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle aurait aussi apporter des gages sur le maintien du centre de maintenance Hop ! où il était question de la suppression de 49 emplois d’ici 2022.

Et maintenant, le chemin de fer…

Dès la mi-septembre, une rotation Clermont- Orly sera ainsi assurée, chaque jour, le matin et le soir. « Aujourd’hui, nous venons de gagner une bataille importante grâce à la mobilisation de tous. En fédérant nos forces, nous avons obtenu qu’une nouvelle compagnie puisse assurer ces vols » a précisé Laurent Wauquiez qui a indiqué que son prochain cheval de bataille serait la ligne ferroviaire Clermont-Paris.