Al Atlal, cela signifie les ruines… En 1960, Oum Kaltoum chantait le poème d’Ibrahim Nagi, l’un des plus beaux de la littérature arabe, en invitant les femmes à ôter leur voile. Chant de liberté, de sensualité. Mais chant aussi de mélancolie et d’exil, celui des parents disparus, du pays perdu. Accompagnée de trois musiciens, sous la direction musicale de Frédéric Fresson, Norah Krief rend aujourd’hui un hommage à Oum Kaltoum, à Ibrahin Nagi. Interprété en arabe et en français, ces dix couplets rayonnent bien au-delà des frontières de la Méditerranée, dans une nouvelle tradition respectant la versification originale.
« La nostalgie joyeuse »
Le plaisir, les odeurs, l’érotisme, le besoin de faire resurgir les souvenirs s’entremêlent. Les lettres adressées à la mère se révèlent poignantes. Norah Krief qualifie ce spectacle, en forme de concert théâtral « d’expérience de la nostalgie joyeuse ». Elle dit aussi de ce moment: « On pourrait servir le café de ma mère, du thé à la menthe… » Des impressions à partager avec elle.
« Je ne parviens pas à t’oublier toi qui m’avais séduite par tes discours si doux et raffinés…
Mais où est donc passé cet éclat dans tes yeux…
Mon désir de toi me brûle l’âme, et le temps de ton absence n’est que braises cuisantes…
Rends-moi ma liberté et brise mes chaînes, je t’ai tout donné et il ne me reste plus rien… »
Jeudi 18 janvier à 21h, vendredi 19 et samedi 20 janvier à 20h30, dimanche 21 janvier à 15h à la Maison de la Culture, salle Boris-Vian. Informations: www.lacomediedeclermont.com
Samedi 20 janvier de 11h à 12h, Norah Krief sera l’invitée de l’émission « Bouche à Oreille », réalisée par la Comédie de Clermont et animée par Marie Serve, à la Librairie Les Volcans (entrée libre).
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