Le VALTOM, qui est la collectivité publique ayant en charge la valorisation et le traitement des déchets du Puy-de-Dôme et du nord de la Haute-Loire, vient de publier son bilan 2021 de la gestion des déchets ménagers et assimilés. Parmi les différents adhérents, on trouve les deux poids lourds que sont Véolia qui traite la métropole clermontoise et le SBA, Syndicat du Bois de l’Aumône, qui officie sur 6 communautés et 121 communes. Alors que le VALTOM est impliqué dans le programme Territoire Zéro déchet, les chiffres qui ressortent du bilan, montre qu’il y a encore du chemin à faire. En effet en 2021, ce ne sont pas moins de 549 kg de déchets en moyenne par habitant qui ont été traités, soit une augmentation de 10.5% par rapport à 2020 et de 6.5% par rapport à 2019, alors que, depuis 2010, la baisse de la production de déchets était régulière. La croissance s’explique par le mode de vie imposé par la crise sanitaire et la relance de la consommation des derniers mois. Même si les résultats sont encourageants, il ne faut pas perdre de vue que la masse de déchets par habitant est énorme et qu’il est nécessaire de la faire baisser pour une meilleure gestion des ressources et pour la préservation de l’environnement. Comme il est souvent répété avec humour : le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas.

Une bonne valorisation et plus de tri

Le VALTOM annonce des résultats encourageants pour la valorisation sous forme de matière, organique ou énergétique. Près de 88% des déchets collectés (collectes particuliers et déchetteries) ont été valorisés alors que la moyenne France n’est que de 70%. La simplification du tri, mise en œuvre sur le territoire depuis mai 2021, a porté ses fruits puisque la quantité d’emballages et papiers collectés dans les bacs jaunes a progressé de 6.4%. Les déchets résiduels quant à eux ont diminué de 1% par rapport à 2020 et de 16% rapporté à 2010.

Vernea, outil fiable et performant

Le pole Vernea qui rassemble notamment l’incinérateur et les unités de méthanisation et de compostage se révèle fiable et performant puisque 80% des déchets ménagers qui y sont apportés sont valorisés, les 20% restant étant isolés et stockés. L’incinérateur a permis de produire 107 281 MWh d’énergie alors que 100% des résidus de combustion (mâchefers) ont été réemployés en sous-couche routière sur le réseau de l’ex région Auvergne.

Production d’énergie renouvelable

Une modification technique de l’incinérateur permettra bientôt la fourniture à la métropole de chaleur destinée aux réseaux urbains, actuellement en travaux. La convention qui vient d’être signée, permettra à Clermont Auvergne Métropole de passer à 60 % de chaleur renouvelable produite par l’unité de valorisation énergétique du pôle Vernéa. Ce projet est inscrit dans une démarche globale qui accompagne l’installation de 4 centrales photovoltaïques de plus de 16 hectares sur des installations de stockage et qui engage un peu plus le territoire sur la piste de la décarbonation.