En 2021, Anaïs Werestchack, étudiante en médecine s’était octroyé un peu d’oxygène dans son cursus universitaire en participant au concours Miss Auvergne qu’elle remporta. Portant élégamment couronne et écharpe, elle se prêta au jeu de la représentation, utilisant son temps de parole pour défendre ce qui, pour elle, est fondamental en médecine : la prévention. La jeune femme prône, en effet, une transformation du système de santé en France afin de remplacer le principe du tout curatif par le préventif.
En 2022,  l’ex-Miss, a été à deux doigts d’abandonner ses études de médecine alors qu’elle en était à sa 9e année d’étude. À la limite du burn out, elle s’est opposée au projet de loi de financement de la Sécurité sociale où figurait l’instauration d’une quatrième année d’internat. Utilisant l’audience importante de ses réseaux sociaux, elle s’est alors transformée en lanceuse d’alerte avec un message explicite : « Devenir médecin est mon plus grand rêve, n’en faites pas mon pire cauchemar ». Pour autant, sa mobilisation et celle des syndicats n’a pas fait infléchir le gouvernement. Depuis la rentrée 2023, il faut 10 ans d’étude pour devenir médecin généraliste.

La nouvelle aventure d’Anaïs Werestchack

Désormais Docteur en médecine générale, Anaïs Werestchack s’est lancé un nouveau défi pour l’année 2024. Elle s’engage avec son conjoint Brice Philippon, qui est kinésithérapeute, dans un « Tour de France des remplas ». Leur idée est de partir aux quatre coins de la France et d’alterner des périodes de deux semaines de remplacements prioritairement dans des zones considérées comme des déserts médicaux avec des périodes de deux semaines de découverte des régions. Pour cela, ils utiliseront leur van aménagé pour palier au problème de l’hébergement sur place. Leur chien Todz sera même de la partie.
Leur périple débutera par la Drôme, puis la Haute-Savoie, les Alpes-Maritimes et la Camargue. À l’issue du premier trimestre de ce voyage atypique, ils tireront un bilan de leur expérience avant de repartir depuis le Sud-Ouest. La seconde période doit les conduire vers le Nord-est, puis le Nord-Ouest avant le retour vers l’Auvergne, point de départ et d’arrivé de ce « Tour de France des remplas ».

L’engagement, toujours

Si le couple se lance dans cette aventure, c’est par amour du voyage mais surtout pour s’engager dans la lutte contre les déserts médicaux. Actuellement, plus de 10 % de la population française vit dans une zone classée désert médical, soit un total de près 8 millions de personnes. De leur côté, les professionnels de santé et les politiques s’inquiètent du constat alarmant d’une hausse du taux de mortalité dans les zones où la médecine de proximité disparaît. Les chiffres donnent donc raison à Anaïs Werestchack dans son idée que la médecine doit impérativement devenir plus préventive. Maîtrisant parfaitement l’utilisation des réseaux sociaux, elle souhaite valoriser tous les territoires où elle fera étape avec son conjoint, dans l’espoir d’attirer de nouveaux praticiens dans des régions accueillantes. Elle partagera donc l’expérience sur son compte Instagram, @anaiswerestchackoff et mobilisera la presse locale lors des différentes étapes.