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Tx reverse 360 de Martin Reinhart et Virgil Widrich (Autriche/ Allemagne), vidéo en compétition.
Culture Événement

Vidéoformes, une fenêtre sur le monde de la création numérique artistique

Le festival international d'arts numériques se déroulera du 13 au 15 mars à Clermont pour une 35e édition à la fois dense, riche et prometteuse. Avec quelques nouveautés...

Novateur, scrutateur, parfois visionnaire, toujours à la croisée des genres et au contact de son époque , Vidéoformes a éclos au beau milieu des années 80, à l’heure de l’analogique. Pas évident d’implanter un « autre » festival dans la ville du court-métrage. Mais qu’importe, Gabriel Soucheyre et son équipe croyaient en leur étoile. « Notre motivation, c’est d’observer les formes potentielles, pertinentes de l’art contemporain. C’est ce qu’on s’est efforcé de réaliser chaque année » explique le directeur d’une manifestation à la fois audacieuse et rigoureuse qui traverse les générations comme elle accompagne les évolutions technologiques.

Un carrefour indispensable

Vidéoformes a 34 ans. Et poursuit l’aventure avec la même ambition, le même enthousiasme. Montrer, produire, questionner, favoriser des échanges de fond et de forme autour de la création artistique numérique demeure l’objectif poursuivi par l’association. Indispensable carrefour, comme un moment où le temps s’arrêterait, le festival est cet espace d’observation, de rencontres, de partages. Une lucarne sur un monde en perpétuel mouvement, où le flux de données technologiques ne cesse de s’accélérer.  « Loin de l’élitisme que les médias voudraient parfois lui prêter, Vidéoformes a d’abord pour vocation d’accrocher le grand public. Le festival s’adresse à tous, les jeunes y viennent, les gens plus âgés également » affirme Gabriel Soucheyre. Finalement, il suffit d’être curieux pour se laisser prendre au jeu.

38 films en compétition

« Echo » de Moussa Sarr/ France (2019).

Le week-end du 13 au 15 mars constituera le point d’orgue de la manifestation, le festival proprement dit, à la Maison de la Culture et à l’Espace Georges-Conchon. La compétition vidéo internationale réunira 38 films, répartis en huit programmes. « Nous avons reçu 1066 candidatures émanant de 75 pays, soit une progression de plus de 30% par rapport à 2019 » souligne le directeur de Vidéoformes. Un jury professionnel et un jury étudiant auront la responsabilité de désigner les lauréats.

Expériences en réalité virtuelle

La salle Vialatte accueillera pour sa part le Festival Digital Lounge, comprenant une sélection de films et d’expériences en réalité virtuelle marqués du sceau de l’originalité, en continu de 10h à 21h. Dans le même temps, de 10h à minuit, la salle Chavignier proposera un espace d’accueil, de restauration, pour boire un verre, visionner, échanger, se détendre et rencontrer les artistes.

NSDOS, le 13 mars à la Maison de la Culture.

Soirées-performances

Deux soirées- performances, autour de l’image et du son, seront proposées cette année, à la Maison de la Culture. La dynamique entre la création musicale de la danse et la création chorégraphique de la musique sera interrogée par NSDOS. Voyage sombre et intense, L’Age d’or  mêle sons électroniques, projection vidéo et programmation lumineuse. Quant à Coexistences de Rocio Berenguer, il prend la forme d’un poème mis en musique et d’un dialogue, entre concert, texte théâtral et performance. L’artiste y  porte un regard sur la société du numérique et ses dérives possibles.

La journée des professionnels

Ouvertes au public, les Rencontres professionnels Actes numériques constituent la nouveauté de l’édition 2020. Elles s’adressent d’abord aux artistes, aux diffuseurs, aux producteurs, aux formateurs ou aux directeurs d’écoles d’art. Des tables rondes alterneront avec des présentations et des projections tout au long de la journée du vendredi 13 mars, de 9h à 19h et sur un rythme soutenu.

Un parcours d’expositions

« Ellipses » de Nicolas Tourte à la salle Gaillard.

Vidéoformes essaime à travers la métropole clermontoise. Et le festival propose aussi un véritable parcours d’expositions à travers la ville, échappant (en partie) aux contraintes de l’unité de temps. Du 13 au 29 mars, huit lieux accueilleront en effet, en présentation ou en création, des installations vidéo, numérique et/ou interactive. Avec deux nouveaux espaces intégrés, cette année, au dispositif: la galerie Louis-Gendre de Chamalières et l’Hôtel Artyster de la rue Sainte-Rose. Parmi les artistes exposant, la Clermontoise Anne-Sophie Emard sera doublement présente puisqu’elle présentera une projection vidéo et une sculpture vidéo, liées à la mémoire de l’hôpital psychiatrique Sainte-Marie, à la Chapelle de l’Ancien Hôpital Général et la très belle installation Descendance à la Galerie Claire-Gastaud. Ainsi lorsque le festival s’achèvera le 15 mars au soir, Vidéoformes 2020 aura encore quelques jours devant lui.

Retrouvez l’ensemble du programme sur festival2020.videoformes.com  

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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