On peut espérer évidemment un autre genre d’inauguration pour un lieu destiné à tous. C’est presque en catimini que le théâtre de la Comédie de Clermont a été inauguré, vendredi, mais de façon on ne peut plus officielle. La venue à Clermont de la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, était l’occasion de cette cérémonie, ouverte à un public pour le moins trié sur le volet. Côté presse, par exemple, seuls les médias « institutionnels » avaient été convoqués. Histoire d’assurer un peu de promotion, tout de même, à cette intervention ministérielle alors que se profilent les élections régionales et départementales.
Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, et Jean-Yves Gouttebel, son homologue pour le département du Puy-de-Dôme (ce dernier sur le départ) figuraient d’ailleurs au casting, aux côtés du maire de Clermont, Olivier Bianchi. Cause de cette relative confidentialité : la situation sanitaire, évidemment. Ce qui n’a pas empêché au cours du même week-end 5000 personnes d’assister au « concert test » du groupe Indochine à l’Accor Arena de Bercy. Allez y comprendre quelque chose.
Un an de retard
Rappelons que l’inauguration du théâtre, initialement prévue en 2020, avait du être reportée en raison de l’épidémie. A l’époque, Olivier Bianchi rêvait évidemment d’un tout autre scénario et d’une fête au vrai sens du terme. Mais l’essentiel reste évidemment le théâtre lui-même destiné à être « un lieu culturel ouvert sur la ville ». Les Clermontois auront vite oublié cette inauguration masquée.
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