Un PLU, Plan Local d’Urbanisme regroupe les différents documents visant à assurer le bon développement urbain des villes. Il remplace les anciens POS, Plan d’Occupation des Sols et RNU, Règlement National d’Urbanisme. Parfois considéré comme contraignant, en particulier chez certains investisseurs et promoteurs, un PLU permet de poser les garde-fous indispensables au développement harmonieux des villes et au respect de l’environnement, domaine désormais plus que sensible. Jusqu’à présent, chacune des 21 commune de la métropole clermontoise possédait son propre PLU qui ne tenait pas forcément compte des spécificités des communes limitrophes. Fin 2023, tout se jouera au niveau métropolitain, permettant une harmonisation des règles communales et surtout une gestion économe de l’espace.
40 hectares de terres agricoles consommés chaque année
Le chiffre est éloquent mais bien réel. Chaque année la métropole « consomme » 40 hectares de terres agricoles ou espaces naturels pour son développement, une situation difficilement supportable au regard des préoccupations environnementales actuelles. A ce chiffre s’ajoute celui des zones pavillonnaires qui mangent 50 % de l’espace habité alors qu’une étude à montré qu’il est possible de construire quelques 26 000 nouveaux logements dans la métropole sans étalement supplémentaire. Si un PLU est élaboré de manière institutionnelle, il ne revêt pas d’ « objectif politique d’attractivité » rappelle Grégory Bernard, précisant que le plus important est de proposer de bonnes conditions d’accueil aux habitants. « Le but n’est pas de tout réglementer » précise le délégué au PLUi et aux Opérations d’aménagement d’intérêt métropolitain au sein de Clermont Auvergne Métropole « même si pour des enjeux patrimoniaux, il peut y avoir plus de contraintes ». Conçu comme une véritable boîte à outil, le futur PLU permettra de freiner le grignotage sachant qu’il doit permettre l’équilibre entre habitat et économie et intégrer la santé, un volet jusqu’alors ignoré.
Participer à l’élaboration du PLU
Comme l’explique Gregory Bernard les contestations et les recours sont nombreux lorsque de nouveaux permis de construire sont délivrés. « Les permis respectent pourtant le PLU en cours, et il est dommage que ceux qui contestent aujourd’hui n’aient pas pris la peine de participer aux débats publics lors de son élaboration » rappelle-t-il. Il invite d’ailleurs tous les habitants à participer à la co-construction du document qui servira de références pour les 15 ans à venir dès 2023. En ce printemps, une phase de concertation vient d’être lancée pour permettre à tout un chacun de s’informer et de contribuer au projet de territoire qui tient compte de l’aspect développement durable. Cette phase d’enquête publique permettra aux institutions de mieux comprendre les nouveaux enjeux et les attentes d’une société en pleine évolution.
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