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Station des Trois Rivières / Photo Clermont Auvergne Métropole
Photo Clermont Auvergne Métropole
Environnement

Un pas de plus pour l’environnement dans la métropole

GRDF et Clermont Auvergne Métropole font cause commune sur la création et la distribution de gaz vert produit par la station d'épuration des Trois Rivières. 15 millions de kilowattheures vont être réinjectés dans le réseau chaque année.

Cette semaine, le distributeur de gaz GRDF et Clermont Auvergne Métropole ont signé un « contrat d’injection » concernant la Station des Trois Rivières qui traite les eaux usées de la métropole et, en partie, les eaux pluviales mélangées aux eaux usées, afin de les rejeter dans l’Artière. Cette station d’épuration traite 20 millions de m3 d’eau chaque année et produit 25 000 tonnes de boues. En 2016, la métropole avait lancé une restructuration majeure de cette station qui adopte aujourd’hui le process de valorisation des boues grâce à un site de méthanisation avec injection de biométhane dans le réseau exploité par GRDF. La station peut produire jusqu’à 15 millions de kilowattheures/an de gaz renouvelable, ce qui correspond à la consommation annuelle de 1500 logements chauffés au gaz ou 60 bus roulant au BioGNV.

Un élément de plus dans le schéma directeur d’assainissement

La station d’épuration des Trois Rivières qui produisait jusqu’alors des boues d’épurations utilisées comme engrais dans l’agriculture a été adaptée pour permettre la valorisation énergétique dans le cadre des projets inhérents au  schéma directeur d’assainissement métropolitain. Ce programme, favorise la transition énergétique, et permet de répondre à la nécessité de réduction du rejet des eaux usées dans le milieu naturel et de transformation des boues en gaz renouvelable. Il vient en complément du site de méthanisation du VALTOM installé sur le centre d’incinération pour la valorisation des biodéchets de la métropole (la première injection est prévue pour fin 2023) et de la station publique GNV « Gandaillat » inaugurée au printemps dernier.

Une filière très dynamique

La filière biométhane s’est énormément développée en moins de 10 ans.  Alors que le premier site de
méthanisation a injecté du gaz vert dans le réseau en 2013, la capacité d’injection de biométhane dans les réseaux gaziers atteint aujourd’hui 7,9 TWh, l’équivalent de la consommation de près de 2 millions de logements neufs se chauffant au gaz vert ou plus de 31 800 bus roulant au BioGNV. GRDF maîtrise très bien cette nouvelle source avec  80% des sites de méthanisation français qui injectent leur gaz sur son réseau. Alors que l’approvisionnement en gaz est devenu en quelques mois une préoccupation majeure et une source d’angoisse économique, le principe de production de gaz vert apparaît comme une réponse très concrète face aux besoins d’indépendance énergétique et à la nécessaire transition énergétique dans laquelle se sont engagées les métropoles.

 

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7 Jours à Clermont

La rédaction de 7 Jours à Clermont est composée de journalistes professionnels locaux. 7 Jours à Clermont, média web entièrement indépendant, a la volonté de mettre en exergue l’activité et les événements marquants des 7 jours à venir dans la métropole clermontoise.

1 Commentaire

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  • Bonjour,

    Si l’on se réjouit de la production d’énergie avec les boues d’épuration de l’Agglo de Clermont-Ferrand, il convient avec force de souligner que la méthanisation ne réduit pas la matière organique à 100%, avec des taux autour de 30% à 40% pour les boues (le rendement dépendant bien sûr de la nature et de la rhéologie de la matière admise en digestion).

    Dans ces conditions, si les boues étaient auparavant valorisées en agriculture, solution intelligente à mon sens, que deviennent les boues après la digestion anaérobie, avec le résiduel de matière non volatilisée ?

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