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La vie d’Adèle par Astrid Eliard

La maison d’édition Mercure de France publie en cette fin août « La dernière fois que j’ai vu Adèle » de la journaliste, auteure et clermontoise d’adoption Astrid Eliard. La lecture de ce nouveau roman bouleversant invite à une profonde réflexion sur un sujet d’actualité.

Le couple et la famille sont les pivots des écrits d’Astrid Eliard. Avec son quatrième roman « La dernière fois que j’ai vu Adèle », l’auteure nous propose une immersion dans l’univers d’une quarantenaire éloignée de ses propres problèmes par son métier de psy. Des patients énergivores, un mari envolé, un ado qui vit comme tous les ado et une fille de 16 ans, Adèle, marginalisée : voilà le quotidien de Marion qui semble subir, sans trop réagir, l’effritement de sa vie privée avec, de temps à autres, une forme de nostalgie pour un bonheur passé. La vie de Marion s’effondre une première fois lorsqu’Adèle disparaît. Crises d’angoisse et de panique rythment les premières heures de l’absence, émaillées de contacts avec des membres de la police et Antoine, ex-mari. Adèle reste introuvable.
Quelques jours plus tard, un attentat revendiqué par Daesh tue vingt cinq personnes. Marion pense que sa fille fait peut-être partie des victimes et se lance à la recherche du moindre indice. La réalité va se révéler bien différente car elle finit par la reconnaître sur le portrait d’une caméra de surveillance. Sa fille est bien vivante mais elle se cache désormais en Syrie, sous un hijab avec le statut de terroriste ; la vie de Marion s’effondre une seconde fois. Comment n’a-t-elle rien vu venir, elle la psy dont la mission est d’accompagner les gens en difficulté ? Face à l’incompréhension et à la culpabilité, elle se lance dans une nouvelle quette, celle de retrouver sa fille jihadiste en s’aidant des témoignages de celles et ceux qui l’ont côtoyée.

De l’absence de vigilance à la cruelle réalité

Avec « La dernière fois que j’ai vu Adèle », Astrid Eliard immerge le lecteur au cœur d’un problème de société de plus en plus fréquent et totalement dévastateur pour les parents qui y sont confrontés. Ce roman est aussi celui d’une « working girl » dont le quotidien routinier annihile la vigilance indispensable à l’équilibre du cercle familial. L’auteure parvient à donner un rythme soutenu à son récit en intercalant les témoignages dont les différents angles permettent de reconstituer l’histoire d’Adèle et la manière dont elle passe d’une vie à l’autre, de l’absence de dialogue au prosélytisme. Récit touchant, prenant et forcement inquiétant d’un point de vue sociologique.

Astrid Eliard / Photo F. Mantovani

Astrid Eliard : La dernière fois que j’ai vu Adèle, 220 pages
Collection Bleue Mercure de France
Rencontre-dédicaces à la Librairie les Volcans le 10 octobre à 17h.

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À propos de l'auteur

Olivier Perrot

Pionnier de la Radio Libre en 1981, Olivier Perrot a été animateur et journaliste notamment sur le réseau Europe 2 avant de devenir responsable communication et événements à la Fnac. Président de Kanti sas, spécialisée dans la communication culturelle, il a décidé de se réinvestir dans l'univers des médias en participant à la création de 7jours à Clermont.

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