Changement de registre pour Le Valet de Cœur. Après l’incontournable pièce Les femmes savantes présentée pour célébrer les 400 ans de la naissance de Molière, la troupe clermontoise bascule dans le XXe siècle en reprenant Le roi se meurt écrit en 1962 par Eugène Ionesco. L’auteur considéré comme le père du théâtre de l’absurde, expression qu’il aurait bien changé en « théâtre de l’insolite », expliquait qu’il faut « sur un texte burlesque un jeu dramatique ; sur un texte dramatique, un jeu burlesque ». Cette manière de tourner en ridicule des situations banales et quotidiennes lui permettait de donner une représentation bien particulière de la « solitude de l’homme et l’insignifiance de son existence ».
Le roi, c’est moi
Le thème central de la pièce traité évidemment de manière décalée est la mort à laquelle chaque individu est confronté tôt ou tard. Dans Le roi se meurt, Ionesco s’empare des différents comportements de l’individu face à l’inéluctable qu’il résume en trois états : dénégation, réflexion sur le condition humaine et résignation. Même si le sujet ne prête pas à la rigolade, la pièce n’est pas triste pour autant. C’est d’ailleurs la marque de Ionesco, l’auteur qui a su insuffler la légèreté dans ses œuvres pour mieux sonder les profondeurs, c’est à cela que l’on reconnait un classique.
Le roi se meurt d’Eugène Ionesco par le Théâtre du Valet de Cœur
Représentations les 1,2, 8 et 9 avril 2022 à 20h30, 8 rue Antoine Dauvergne à Clermont.
Avec : Geneviève Gaillard, Caroline Pradel, Marie-Françoise Savary, Jean-Yves Lenoir, Hervé Moreul et Jean-Daniel Olivieri.
Renseignements et réservations sur le site web de la compagnie
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