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Tchernobyl, une catastrophe majeure et un choc pour le monde entier- photo D.R.
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Tchernobyl, 35 ans plus tard

On ne connaît toujours pas, aujourd'hui, avec exactitude, l'ampleur de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, survenue il y a 35 ans. A Clermont, et dans de nombreuses villes sur la planète, le triste anniversaire sera célébré le 26 avril.

C’était un 26 avril, il y a trente cinq ans. Dans la nuit, le quatrième bloc de la centrale nucléaire de Tchernobyl, situé sur les bords d’un affluent de la Dniepr dans l’ex-république socialiste soviétique d’Ukraine, explosait. L’accident libérait dans l’air un nuage radioactif qui se propageait sur l’Europe entière. Dans le même temps, plus de 200.000 personnes étaient évacués des environs de la ville ukrainienne. En 2011, Mikhaïl Gorbatchev, secrétaire général du Parti Communiste au moment de la catastrophe, estimait : « nous n’avons pas encore pris toute la mesure de cette tragédie. » Pour sa part, le docteur Alexey Yakoblov, qui fut le conseiller pour l’environnement de Gorbatchev et Eltsine, a estimé à près d’un million de morts ou encore à 400 millions de personnes affectées les conséquences humaines de ce gigantesque accident, dans un livre publié par l’Université de New York.  Le 11 mars 2011, un nouvel accident nucléaire majeur se produisait au Japon, à Fukushima, au bord de l’Océan Pacifique, suite à un séisme de magnitude 9 ayant provoqué un tsunami. Et bien avant Tchernobyl, il y avait eu aussi Kychtym, dans la région de l’Oural, en 1957 ou Three Miles Island, aux Etats-Unis, en 1979…

Un récit tragique

Dans l’esprit de nombreux occidentaux, Tchernobyl a eu l’effet d’une prise de conscience. Le nucléaire civil pouvait, donc, lui aussi, se révéler un péril pour la planète et un désastre pour les populations. Ce lundi, le Collectif pour l’Appel du 26 avril 2021 célèbrera à sa façon le trente cinquième anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl sur la Place de La Poterne, entre 13h et 14h30. La manifestation consistera en une lecture publique, par plusieurs comédiennes, du texte Une voix solitaire, prologue du texte La Supplication de Svetlana Alexievitch, prix Nobel de littérature 2015. Paru initialement dans la revue russe Amitié entre les peuples, ce récit tragique a depuis été traduit dans de très nombreuses langues et a été adapté pour la radio, le théâtre et le cinéma. Pour l’auteure, cet événement majeur « reste une énigme à résoudre pour le XXIème siècle. »

Un avenir contaminé

A Clermont, donc, mais aussi dans de nombreuses villes dans le monde, des lectures se dérouleront sur l’initiative de L’appel du 26 avril, lancé il y a  cinq ans, à l’occasion du trentième anniversaire de Tchernobyl, avec pour figure de proue le metteur en scène et militant anti-nucléaire, Bruno Boussagol. « Plus le temps passe et plus l’impression que nous glissons dans « l’hiver nucléaire » est tangible » expliquait-il alors. Et  d’inviter à une « insurrection des consciences contre l’avenir contaminé. » Un avenir sur lequel plane toujours, aujourd’hui, la fatalité d’autres Tchernobyl, d’autres Fukushima…

L’arche de Tchernobyl, aujourd’hui- photo Wikipédia.

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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