Avec la mort de Sir Stirling Craufurd Moss, un long chapitre de la course automobile vient de se refermer. Âgé de 90 ans, coéquipier du grand Juan Manuel Fangio, il était le doyen des vainqueurs de Grand Prix de Formule 1, dernier témoin de l’époque héroïque et dangereuse durant laquelle les pilotes s’installaient au volant de leur « bolides » en bras de chemise.
Sa carrière est immense : il participa à plus de 500 courses et disputa 66 Grand Prix. Il en remporta 16 (16 pole positions, 24 podiums) mais ne réussit jamais à décrocher le titre suprême de champion du Monde. Il fut surnommé le « champion sans couronne » mais cela n’affectait pas le moins du monde ce gentleman à l’élégance britannique qui fût tout de même vice-champion du Monde de F1 en 1955, 1956, 1957 et 1958. « J’ai eu une vie fabuleuse, inespérée» avait-il déclaré lors d’un entretien au Times.
Stirling Moss et le Circuit Charade
Le Circuit de Charade, fût le théâtre d’une magnifique victoire de Stirling Moss en juillet 1959, un an après son inauguration. A l’issue d’une course de trois heures, il déclara aux journalistes qui lui demandaient comment il trouvait le nouveau circuit auvergnat, «It’s the best in the world ». Cette petite phrase fit entrer le Circuit des Montagnes d’Auvergne qui développait à l’époque 8,055 km, dans la légende des sports mécaniques, en le plaçant au dessus de Spa ou Hockenheim. Aujourd’hui encore, cette déclaration reste une référence et un atout pour le circuit.
Des années plus tard, Stirling Moss avait retrouvé le circuit dans sa version courte, lors de passages du Tour Auto auquel il participait dans les années 2000. Les amateurs ont le souvenir d’une Mini Cooper S bleue, qui portait les stigmates dues à une jolie bagarre contre un adversaire ou un chronomètre, prouvant que malgré les années, le « champion sans couronne » était resté un très grand champion.
Commenter