Elles s’appellent MyTeepi, MyBus, Yes it is, Sylink… Toutes sont nées en Auvergne, et font partie des 42 startups d’Auvergne-Rhône-Alpes qui participent au CES® de Las Vegas.
Durant quatre jours, 3900 exposants de 150 pays y présentent leurs inventions, au public et à près de 7000 médias. Transports, informatique, robotique, vidéo, santé, technologie 3D… Bref, l’innovation sous toutes ses facettes, issue de grandes industries comme de jeunes startups.
Florilège d’innovations
« Nous avons débuté il y a quatre ans, on est sur la version finale depuis juin » commence Paul Pinault, cofondateur de la société Ingenious Things. Celle-ci présentera à l’Eureka Park du CES® les prototypes de MyTeepi, des objets connectés faits pour garder le contact avec son domicile ou d’autres lieux isolés, tels une cave ou une cabane. L’on peut par exemple savoir ce qui se déroule chez soi ou veiller sur des personnes âgées.
La condition pour exposer à l’Eureka Park est que le produit ne soit pas encore mis en vente. « On est prêts à être industrialisés. Notre but sur le salon est de trouver des distributeurs et d’avoir des retours de la presse » ajoute Paul Pinault. Sa société enchaîne juste après le CES® avec une campagne de crowdfunding sur Kickstarter pour produire un premier stock. « C’est l’opportunité de prendre contact avec les distributeurs, d’économiser de l’énergie par la suite : en trois jours tout le monde nous voit ».
Pour un rayonnement international
« Sur le salon, on peut échanger directement avec des dirigeants. En temps normal, il faudrait trois mois minimum pour leur parler. Ici, ce sont eux qui viennent. » complète Emmanuel Ranc, cofondateur de la startup Yes it is.
C’est la deuxième année qu’il participe au CES®. En 2017, sa société présentait un disque vinyle connecté, primé dans la catégorie « imagerie numérique » et se classant parmi les 30 solutions les plus innovantes au monde. « Nous avons signé des contrats grâce au CES®. Nous avons rencontré des industriels avec lesquels on travaille aujourd’hui, dont le plus gros fabricant de disques en Europe. »
Cette année Yes it is présente un boîtier, le Tag Sensor, capable d’enregistrer des données environnementales en continu sur un an et en totale autonomie. Température, taux d’humidité, mouvements… tous ces éléments sont lisibles via smartphone et permettent d’établir un diagnostic énergétique. L’innovation s’est elle aussi vue récompensée, en amont de l’édition 2018. « C’est très important d’avoir des prix, car on est ensuite plus sollicités » précise Emmanuel Ranc. Outre la recherche de clients européens, l’objectif pour la startup clermontoise est de trouver un partenaire aux Etats-Unis, voire d’implanter une filiale outre-Atlantique.
Un marathon de quatre jours
Même coup de projecteur pour Monkey Factory, startup du Puy-en-Velay. Son application mobile MyBus s’adresse à l’usager des transports en commun. Elle réunit la recherche d’horaires, d’itinéraires, la fréquence de passage, et couvre aujourd’hui une cinquantaine de villes françaises. Ses nouvelles fonctionnalités de paiement à l’usage et de partage d’informations avec les autres utilisateurs ont été primées dans la catégorie Smart Cities.
« Nous sommes venus en repérage l’année dernière » raconte Franck Raynaud, cofondateur. « Des amis qui ont exposé nous ont expliqué comme ça se passait. Il y a beaucoup de monde, des gens du monde entier, des concurrents, des clients, des investisseurs… c’est du non-stop de 8 heures à 20 heures. »
Forcément, les retombées d’une telle effervescence s’avèrent incomparables. Franck Raynaud prévoit un à deux mois de travail pour donner suite aux contacts pris sur le salon de Las Vegas.
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