Les quotidiens, s’il en reste quelques-uns à l’intérieur, ne sont pas du jour. Le kiosque de la rue du 11 Novembre, tout juste à l’orée de la place de Jaude, a fermé subitement son store métallique. « Réouverture le 1er mars » indiquait un écriteau aux derniers jours de février. Tout juste un contre-temps s’imaginait alors l’usager, passant son chemin en maugréant.
Pas de journaux mais de la publicité
Depuis pas de nouvelle. Plus de nouvelle. Un paradoxe, évidemment en matière de presse… L’écriteau a disparu, ce qui ne paraît pas bon signe. Et dans les commerces alentours, les pronostics ne se révèlent guère optimistes. « On ne sait rien du tout. Mais il n’est pas sûr qu’ « ils » reviennent » nous indique une vendeuse du Fournil de Jean, la boulangerie où les derniers croissants sortent tout juste du four. Le kiosque, privé de journaux et de clients, sert actuellement d’espace d’affichage. Un magazine de sport local annonce ainsi qu’à l’approche des phases finales, l’ASM veut «casser la baraque». Attention, toutefois, que la cabane ne tombe pas sur le chien… Dans le même temps, le kiosque vante les services de Betclic, site web de paris sportifs et de pokers, ou met en exergue les produits de soins et de beauté Nuxe… Mais pour L’Équipe du jour, Libération ou Le Figaro, on repassera.
Après la disparition de la maison de la presse
Le kiosque, dont l’activité reprendra peut-être demain… ou bien jamais, a ouvert il y a quatre ans, à la suite de la disparition regrettable de la maison de la presse, une institution clermontoise, subitement remplacée par une surface dédiée à la téléphonie mobile. Et s’il n’était (ou n’est) qu’un pis-aller, ou un ersatz, il offrait au moins l’avantage d’ouvrir le dimanche matin, moment où les bureaux de tabac et les points presse mettent la clef sous la porte, pour profiter du repos dominical.
Parcours du combattant
Bref, le dimanche à Clermont, les boutiques ouvertes se raréfient comme une peau de chagrin. Chercher du pain, boire un café ou acheter les journaux prend désormais des allures de parcours du combattant… Et que dire des bars PMU qui, jadis, fleurissaient au centre-ville, pour le plus grand plaisir des turfistes à l’heure du sacro-saint tiercé et de l’apéritif…Même les églises, nous dit-on, sont en train de perdre leurs fidèles. C’est dire si l’on ne sait plus à quel saint se vouer.
Une bonne nouvelle, tout de même, pour les noctambules clermontois. L’ancien Gris Noir, situé rue sous-les-Augustins, une boîte de nuit surtout fréquentée par les 30-40 ans, va connaître un deuxième souffle sous un nouveau nom. Ouverture imminente…
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