Le 12 août 1869, le conseil municipal d’Aubière se prononça en faveur de l’organisation de la Saint-Loup, une grande foire annuelle destinée à commercer, acheter des bestiaux et surtout se procurer tout le matériel pour exercer le métier de vigneron. A l’époque, l’Auvergne est le troisième vignoble de France et Aubière fait référence en matière de stockage avec ses fameuses caves. Malgré la crise du Phylloxéra, en 1910 la vigne occupe encore 510 hectares, soit une grande partie de la commune aubièroise, mais progressivement cette activité finit par disparaître, reléguée au rang de l’histoire et du patrimoine.
Revival
Comment ne pas se réjouir alors, de constater deux faits marquant en cette année 2019 : le Musée de la Vigne qui rouvre ses portes chaque premier dimanche du mois avec les équipes de Clermont Auvergne Métropole et c’est un vigneron nommé Jean-Baptiste Gougis qui ouvrira musicalement la Saint-Loup, samedi 31 Août, avec un « apéro-concert ». Ce dernier qui a installé son domaine au cœur d’Aubière, cultive sa vigne essentiellement sur le plateau de Gergovie, 2,5 hectares en bio. En dehors du vin, il s’adonne à la culture musicale puisqu’il est également auteur compositeur et se produit régulièrement lors de soirées durant lesquelles, musique, poésie et vin s’accordent sans modération. Le retour de l’activité vigneronne à Aubière réjouit la municipalité qui, sous l’impulsion d’Eric Crouzet, 1er adjoint en charge de la culture, a souhaité mettre en avant ce vigneron atypique à l’occasion de la Saint-Loup, ancienne foire viticole devenue fête populaire et culturelle. Comme symbole on pouvait difficilement rêver mieux pour fêter les 150 ans de sa création

Commenter