Fin d’après-midi sur la Place de la Victoire, avant le couvre-feu et après une belle journée, déjà printanière. De très nombreux jeunes en profitent pour se retrouver comme « au bon vieux temps ». Ca tombe bien, au pied de la cathédrale, autour de la fontaine, sur des bancs ou bien, simplement, assis par terre, il fait bon. Un verre à la main (la vente à emporter est encore autorisée) et bas les masques, on se retrouve, on échange calmement, on fait des projets. On passe enfin du bon temps, alors que le soleil descend à l’horizon.
Les plaisirs de l’existence
Comme on les comprend, ces jeunes gens, privés des libertés les plus élémentaires depuis des mois et tout heureux de profiter des plaisirs de l’existence et des premières douceurs de l’année. Bien entendu, dans ces circonstances, la fameuse distanciation n’a plus lieu d’être, les gestes barrières sont renvoyés à … demain matin. Nous serions à leur place, nous ferions précisément la même chose.
Ce sont les bistrotiers et les restaurateurs qui peuvent légitimement se sentir lésés. A quoi bon interdire les terrasses si les rassemblements se produisent quand même sans que personne n’y trouve à redire ? D’autant plus qu’il est davantage possible de faire respecter quelques distances et séparations dans des établissements organisés qu’au sein de regroupements spontanés. Le sens de tout cela nous échappe. Mais faut-il encore chercher à comprendre la stratégie déployée par nos responsables depuis quelques mois ?
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