Rome, la ville éternelle, jouit pleinement des splendeurs et de la douceur de l’été. Tandis que les touristes se bousculent, Jep Gambardella, en dépit de son âge avancé, est de toutes les fêtes, de toutes les mondanités. Son charme fait toujours effet et sa compagnie est recherchée. Journaliste à succès, séducteur impénitent, il a écrit dans sa jeunesse un roman qui lui a valu un prix littéraire et une réputation d’écrivain frustré : il cache son désarroi derrière une attitude cynique et désabusée qui l’amène à poser sur le monde un regard d’une amère lucidité. Traversé par les souvenirs d’un amour de jeunesse, il rêve parfois de se mettre à écrire.
Élégance et ironie
Sorti sur les grands écrans en 2013, La Grande Bellezza de Paolo Sorrentino a obtenu, l’année suivante, l’Oscar du meilleur film étranger. Réunissant Toni Servillo, acteur fétiche du réalisateur, Carlo Verdone, Sabrina Ferilli, Iaia Forte et Isabella Ferrari, il témoigne de l’esthétisme, de l’élégance et aussi du regard ironique voire absurde du metteur en scène italien. A la fois déclaration d’amour à Rome et vision inquiétante sur l’époque, La Grande Bellezza est une œuvre à la fois lumineuse et étouffante. Et aussi « fellinienne », si l’on en croit le critique Pierre Murat de Télérama. « Fellini : son ombre plane sur « La Grande Bellezza » ; non comme modèle à imiter, mais comme source d’inspiration. (…) Sans jamais perdre de son ironie, Paolo Sorrentino passe insensiblement, irrésistiblement, de la démesure à la retenue » écrit-il.
Une figure marquante
Né à Naples en 1970, Paolo Sorrentino est également écrivain et scénariste. Il fut sélectionné au Festival de Cannes dès son deuxième long-métrage, Les conséquences de l’amour, en 2005. On lui doit également le controversé Youth (2015) ou encore la série télévisée The young Pope qui s’est vendue sur l’ensemble de la planète.
La Société Dante Alighieri de Clermont organise un ciné-débat autour du film La Grande Bellezza, vendredi 24 janvier. La projection du film de Paolo Sorrentino sera suivie d’une discussion animée par Bruno Queyrie et Francesco Goia. L’occasion de voir ou revoir un film singulier et marquant et sans aucun doute d’évoquer le cinéma italien contemporain.
Vendredi 24 janvier à 20h au cinéma Le Rio, 178 rue sous les vignes à Clermont. Soirée organisée par la Société Dante Alighieri de Clermont. Tarif réduit pour les membres de l’association.
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