Son nom est Grusch. David Charles Grusch. L’ancien haut-fonctionnaire des services de renseignement américains n’y va pas par le dos de la cuillère lorsqu’il certifie que le gouvernement américain détient, depuis belle lurette, des objets volants «  intacts ou partiellement intacts » d’origine non humaine. Sans pour autant apporter la moindre preuve tangible à ses affirmations, l’individu a décidé de déposer une plainte auprès du congrès dont on imagine qu’elle sera balayée d’un revers de main. De son côté, le Pentagone, dans un rapport publié en 2021, avait reconnu que les renseignements des Etats-Unis avaient recensé dans le ciel plusieurs dizaines de phénomènes non expliqués sans établir de lien formel avec une intelligence extra-terrestre.

Une enquête de la Nasa

La Nasa, elle-même, ne prend pas le sujet à la légère. Elle mène ainsi depuis l’automne une enquête au sujet de ces objets non identifiés qui se meuvent de façon « anormale ou trop rapide » dans le ciel. Elle précise néanmoins qu’à ce stade rien ne prouve le caractère extra-terrestre de ces phénomènes. Selon l’agence spatiale américaine, la question doit en tout cas être considérée avec le plus extrême sérieux : il en irait en effet de la sécurité nationale et du trafic aérien international. On ne badine pas avec ce genre d’affaire au pays qui a envoyé le premier homme sur la lune après un duel scientifico-industriel titanesque avec l’Union Soviétique au temps de « la guerre froide » .

Nul ne sait

Petits hommes verts, vaisseaux interstellaires, machines se jouant de l’espace et du temps, aéronefs bizarroïdes, phénomènes célestes anormaux : le sujet n’a rien de nouveau. Il hantait déjà certains esprits avant même le fameux épisode de Roswell, en 1947 et rebondit régulièrement au gré de certaines apparitions ou à la faveur de quelques fantasmes. Les théories des ufologues et des soucoupistes  se heurtent régulièrement au rationalisme des plus sceptiques qui, en toute logique, « ne croient que ce qu’ils voient ». A la vérité, l’énigme demeure tant l’univers est immense, peut-être infini, et tant son exploration n’en est qu’à ses balbutiements. Et aussi parce que l’intelligence humaine présente des limites.

Face à une question aujourd’hui sans réponse, le mieux est de se montrer sceptique, prudent mais humble et ouvert. Et non goguenard, ironique et péremptoire comme l’ont été nombre de nos confrères lorsqu’ils ont traité, ces derniers jours, des « révélations » du dénommé David Grusch. La plupart n’a pourtant pas davantage d’expertise sur ce sujet que vous ou moi.