C’est sur une idée conjointe du Docteur Jean-Pierre Brenas et du Professeur Patrice Deteix, qui sont des professionnels de santé clermontois avant d’être des hommes politiques, qu’a été lancé, à la fin du mois de mars, l’opération Opéramasque. Face à la pénurie, l’idée était de faire appel à des volontaires pour fabriquer des masques artisanaux selon le modèle proposé par le CHU de Grenoble (voir notre article du 26 mars). Fabriqué en tissus, ils sont loin d’avoir l’efficacité des fameux FFP2, mais peuvent néanmoins contribuer à réduire un peu la propagation du Covid-19. C’est la raison pour laquelle ils s’adressent non pas aux professionnels de santé mais à toutes les personnes, qui dans leur quotidien, sont au contact du public : Commerçants, aidants, visiteurs, associations médico-sociales…
Le cap des 1 000 dépassé
15 jours à peine après le début de l’opération, les couturiers et couturières volontaires ont déjà fabriqué plus de 600 masques auxquels se sont ajoutés 400 FFP2 périmés mais encore utilisables, récupérés pour l’occasion et fournis au Secours Populaire. « Les volontaires sont très motivés pour participer à cette opération. Ils veulent faire preuve de solidarité et souhaitent donner un sens à leurs journées de confinement » explique Jean-Pierre Brenas qui assure une partie de la logistique de l’opération alors que son cabinet de chirurgien dentiste est fermé. Même si les masques sont lavables et réutilisables, on imagine aisément les besoins croissant à venir alors que les pouvoirs publics envisagent un futur déconfinement masqué pour tout le monde. Le tissus ne manque pas à l’heure actuelle, en revanche, le ruban élastique, du type de celui que l’on trouve habituellement en mercerie, fait défaut. Un nouvel appel est donc lancé pour éviter la rupture de production auprès des gens qui en posséderaient.
La technologie au service de la solidarité
Afin de limiter le plus possible les déplacements et les contacts, l’équipe de bénévoles à mis au point un système de cartographie en ligne sur le site web d’Opéramasque. La carte permet de localiser les confectionneurs, les personnes qui ont des besoins, avec indicateur du niveau d’urgence et les possesseurs de tissus. Une sorte de maillage de proximité est ainsi mis en place favorisant le lien direct « producteur-utilisateur » et évitant des déplacements logistiques.
Les besoins se faisant sentir dans toute la Métropole, Jean-Pierre Brenas a proposé à l’ensemble des 20 autres communes de la Métropole de dupliquer l’opération. Hors Clermont ce sont les mairies ou les CCAS qui sont au centre du dispositif et qui gèrent la coordination.
Informations et inscriptions : https://www.operamasque.fr/
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