Voilà déjà près de 35 ans que Christian Sarron a posé sa griffe sur le championnat du monde moto 250 cc. En cette saison 1984, le Riomois ne savait sans doute pas que ce titre resterait comme le plus beau jamais acquis par la moto française. Mais aujourd’hui, la donne semble avoir changé et la France tient peut-être son nouveau champion.
Le champion que la France attendait?
Fabio Quartararo est un jeune pilote français de 20 ans, qui se révèle depuis le début de la saison en catégorie Moto GP, suscitant les plus grands espoirs. Une aubaine pour l’organisateur du Grand-Prix de France, Claude Michy : « Avec également Johan Zarco, la France tient aujourd’hui deux très bons pilotes dans la catégorie reine. Zarco connait quelques difficultés à prendre en main sa nouvelle KTM, tandis que Fabio réussi un début de saison prometteur et affirme enfin son talent au plus haut niveau. Pour un organisateur de grand-prix, c’est plutôt une bonne chose de pouvoir compter sur deux pilotes français de talent pour faire vibrer les foules. » Formé sur les circuits espagnols, et aguerri aux joutes des difficiles championnats ibériques, le jeune pilote s’est révélé précoce et a écrasé toutes les catégories de jeunes avant de découvrir l’élite de son sport.
Le besoin de grandir et de s’affirmer
A peine âgé de 16 ans, obligeant ainsi les responsables de la Fédération à abaisser l’âge minimum requis pour prendre part à un Grand-Prix, les débuts du pilote niçois en catégorie Moto 3 sont tonitruants. En battant les records de précocité d’un certain Marc Marquez, Quartararo gagne le surnom de « Principito » (le petit prince), avant de retomber dans un certain anonymat. Un passage obligé pour Christian Sarron : « Fabio est probablement le plus grand talent jamais connu en France. En débutant la moto dès l’âge de 4 ans, il a battu tous les records mais à son arrivée sur le circuit mondial, il n’était qu’un adolescent qui devait aussi affirmer son caractère. » Vont suivre deux saisons anonymes dans le giron de la Moto2 avant de retrouver les cimes des classements lors de son accession en catégorie reine. Là-aussi tout sauf un hasard pour Christian Sarron : « Fabio a muri devant les difficultés et a su choisir une écurie de qualité pour ses débuts en Moto GP. Avec sa Yamaha, il bénéficie d’une moto très simple à piloter et il en tire le meilleur rendement. Dès-lors, ses qualités de bagarreur sont revenues naturellement et il n’a pas peur d’aller titiller les stars. »
Auteur de la pole-position lors du dernier Grand-Prix en Espagne, Quartararo a ensuite connu des problèmes mécaniques en course. Le GP. de France arrive donc à point nommé pour une confirmation attendue avec impatience par le promoteur Claude Michy : « Cet echec relatif l’a vexé et il va revenir plus fort pour son Grand-Prix national. Le public va découvrir un champion et, je l’espère, se passionner pour le coup de guidon unique de ce garçon. Son duel avec Marc Marquez pourrait bien marquer la prochaine décennie de la discipline ! »
Grand-Prix de France Moto, 5e manche du championnat du monde Moto GP du 17 au 19 mai sur le circuit Bugatti du Mans. Pour plus d’informations et la billetterie : www.gpfrancemoto.com
Sans aucun doute vous maîtrisez la discipline du sport moto actuel, mais juste un détail de l’histoire qui n’occulte en rien le titre mondial de christian Sarron 250cc en 1984, celui de jean-louis Tournadre clermontois d’origine qui fut champion du monde 250cc en 1982 comme pilote privé, et qui courut en 1983 comme champion du monde dans le team yamaha gauloise avec christian … Les conditions étant particulières, rien n’enlève le mérite et la légitimité de ce premier auvergnat à avoir été couronné du titre de champion du monde… Cordialement. JL Gorce