Ce matin, au siège clermontois de la Place des Carmes, le groupe Michelin a officiellement annoncé son intention de fermer deux sites de production situés à Cholet et à Vannes où sont fabriqués des pneus de camionnettes et des carcasses métalliques. 1254 Salariés travaillent actuellement dans ces deux unités.
La volonté de l’entreprise est de cesser les productions au plus tard début 2026, mais les fermetures seront actées définitivement après négociations avec les organisations syndicales.
Accompagnement des salariés concernés
Ces fermetures se feront dans le cadre d’un plan d’accompagnement pour les salariés avec 3 cas de figures : départs en préretraite, mobilité interne pour les employés acceptant de changer de poste sur un autre site du groupe et enfin mobilité externe avec congés de reclassement. Michelin s’engage à aider les salariés qui souhaitent se lancer dans la création d’entreprises ou accompagner les autres jusqu’à l’obtention d’un nouveau CDI avec une compensation pouvant aller jusqu’à 400 euros durant 3 ans, en cas de salaire inférieur. Jean-Claude Pats directeur du personnel du groupe annonce également une prime de licenciement de 35 000 euros.
Concurrence et baisse de compétitivité
Selon le directoire, la fermeture de ces deux sites de production a été prise en dernier recours malgré des d’investissements pour tenter d’échapper à l’inéluctable. Depuis plusieurs années, l’entreprise clermontoise constate une forte concurrence des produits à bas coûts en provenance d’Asie et une compétitivité qui se dégrade, en France mais aussi partout en Europe, notamment à cause de la hausse des prix de l’énergie. En 2023, trois usines ont d’ailleurs été fermées en Allemagne et une en Pologne.
La production des sites de Cholet et Vannes sera répartie sur d’autres unités européennes qui peuvent accueillir un surcroit d’activité, puisque globalement l’ensemble du réseau européen d’usines est jugé sous-chargé.
Michelin Développement mobilisé pour minimiser l’impact sur les territoires
Dans ce contexte Michelin tient malgré tout, à minimiser l’impact économique sur les territoires concernés par les fermetures et s’engage par le biais d’une structure interne de développement à recréer de l’activité pour compenser le nombre d’emplois détruits. On le sait, le groupe s’est orienté par le biais de filiales innovantes vers une diversité de production destinée notamment à accompagner le développement durable. par ailleurs, Michelin souhaite proposer aux syndicats un plan « Michelin Industrie France 2030 », permettant aux différents sites français et aux salariés de mieux se projeter dans l’avenir.
Enfin la direction confirme le maintient de toute l’activité sur les sites clermontois de plus en plus tournés vers la Recherche & Développement et les produits spéciaux ou très haut de gamme.
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