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Petit florilège d'objets- photo Denis Pourcher.
Économie

Marc Dorcel Store : le « love shop » aux portes de Clermont

Le maître du cinéma porno en France a ouvert un "love shop" à l'entrée de Clermont. Sur 300 m² foisonnent les objets les plus divers, évidemment dédiés aux plaisirs physiques.

Si Marc Dorcel a aujourd’hui passé la main à son fils Grégory à la tête de la société qui porte son nom, il reste, pour les Français, le roi du cinéma porno. Avec une recette qui a porté ses fruits : du sexe, certes, mais « entouré » d’une histoire et d’un décor généralement sophistiqué et kitch … Comme mis en valeur par un joli paquet cadeau. L’entreprise  Marc Dorcel, qui a débuté par la production du film  Jolies petites garces en 1979, s’est depuis longtemps diversifiée. Un magazine a vu le jour, faisant largement la promotion des  long-métrages « maison ». Et en 2006, la société lançait sa première boutique dans la petite ville de Lanester en Bretagne.

Love shop et pas sexe shop

Désormais, les Marc Dorcel Store partent à la conquête de la France. Et la métropole clermontoise accueille ainsi depuis quelques mois une boutique de 300 m², du côté du kilomètre lancé, là où les concessionnaires auto, les hypermarchés alimentaires et les grandes surfaces de bricolage foisonnent. Maëlis, une jeune bretonne, responsable du magasin, nous y souhaite la bienvenue avec chaleur, entre les rayons sex toys et textiles. « Le concept des Marc Dorcel Store se développe autour de quelques paramètres : une surface de vente vaste, la lumière naturelle, des baies vitrées ou encore l’absence de cabines de visionnage. Nous souhaitons moderniser l’image véhiculée par l’industrie du sexe. Ici, nous ne parlons pas de sexe shop mais bel et bien de love shop » assure la jeune femme qui travaillait auparavant dans une autre boutique Marc Dorcel, à Rennes.

Hommes, femmes de tous âges

En quelques mois seulement, la nouvelle enseigne a su conquérir une clientèle conséquente. « Chez Dorcel, on ne s’attendait pas à un tel démarrage » assure Maëlis. Et les hommes sont loin d’être les seuls à fréquenter ce lieu tout entier dévolu au plaisir. Selon, la responsable du magasin, les femmes n’hésitent pas ou plus à franchir la porte d’entrée. « Le week-end, les couples viennent nombreux. Il y a aussi les groupes d’amis. Et même des familles car le lieu n’est pas interdit aux mineurs, à l’exception de quelques rayons…. En réalité, le public provient de tous les horizons, toutes les générations. Comme nous sommes le seul « love shop » ouvert en Auvergne, certains n’hésitent pas à venir de loin, du Cantal et même d’Annecy ».

Des produits qui cartonnent

Maëlis, responsable du magasin- photo Denis Pourcher.

Dans la vaste boutique multi-marques, les différents espaces sont clairement identifiés. Là, le textile, lingerie ou robes de soirée ; tout près, les rayons dévolus aux sex toys ou encore aux divertissements (par exemple des jeux de société). Vers l’entrée, les produits de pharmacie, au fond le BDSM (sadomasochisme). Sans oublier  la librairie ou encore la partie dédiée aux films « maison ». Mais quels sont les produits-phare, les best sellers ? « La marque Womanizer fait un véritable carton. Il s’agit de stimulateurs clitoridiens par aspiration. Nous vendons également beaucoup de coffrets contenant différents produits. En réalité, nous proposons régulièrement des nouveautés. Ce sera le cas bientôt avec de la lingerie française brodée à la main » explique Maëlis.

Le nouveau magasin a ouvert le 1er décembre. Et pour beaucoup, Noël fut coquin. Mais c’est à la Saint-Valentin que le Marc Dorcel Store a enregistré ses meilleures recettes. Preuve que cette fête n’est pas seulement fleur bleue. Maëlis, qui travaille auprès d’une autre jeune vendeuse, se satisfait de ce début sur les chapeaux de roue. « Jusqu’ici, le bouche à oreille a bien fonctionné » explique-t-elle. Visiblement, la jeune responsable est épanouie, bien dans sa peau. « Le métier me plaît. J’apprécie particulièrement de rencontrer des gens, de les conseiller, de les rassurer. » Derrière le sexe, la dimension sociale… A moins que ce ne soit le contraire.

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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