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Beach hand-photo : beacheuro.com
Chroniques

Mais si, mais si (clins d’oeil de l’été)

Pendant que les handballeuses tricolores récoltaient l’or à Tokyo, les Norvégiennes faisaient le buzz au championnat d’Europe de Beach handball en osant troquer le bikini contre le short. Sanction immédiate : 150€ d’amende à chaque joueuse. Les instances européennes ne badinent pas avec le règlement : c’est le bikini ou rien( ?).Qu’en aurait pensé le gendarme de Saint-Tropez ?

Du coup, l’équipe de France de Beach hand a fait part de sa solidarité pour que le short puisse remplacer le bikini. En attendant, et pas plus qu’à Tokyo, la discipline ne figurera au programme des JO de Paris…et c’est bien dommage !

Un mauvais goût de magaki

Androdias-Boucheron en or-photo : FF. Aviron.

C’est qu’il s’en est passé des choses dans l’ombre de la grand messe olympique de Tokyo où les huîtres Magaki, plus que la pandémie, ont bien failli faire chavirer les épreuves d’aviron et de canoë.

Ces mollusques très prisés des gourmets nippons avaient trouvé une telle aubaine à s’installer sur les flotteurs du canal de la baie de Tokyo que ceux-ci commençaient à couler.

Branle-bas de combat en amont des J.O lorsqu’il fallu ramener dare-dare jusqu’au port 6 km de barrage anti-vagues, décrocher 14 tonnes de squatters (invendables) et tout remettre en place pour éviter le grand plouf.

Une drôle de partie de pêche qui aura couté 1,2 M €…et permis au deux de couple tricolore Androdias-Boucheron de faire une course en or.

Un rouge qui met les boules

Un rouge qui tache pour Fazzino- photo : sportmag.

A 9933 km de Tokyo, on n’a pas pu éviter le drame lors du quart de finale des Masters de pétanque de Montluçon opposant l’équipe Montoro à l’équipe Fazzino.

Christian Fazzino, c’est l’enfant chéri du pays.au palmarès sans égal : quatre fois champion du monde, quinze fois champion de France et on en passe.

Désigné ‘’joueur du 20ème siècle’’ par la Fédération Internationale, c’est quasiment Merckx, Platini, Ronaldo et Messi réunis en un demi-siècle de carrière (il a 65 ans depuis le 5 août). Mais si, mais si !

Pas étonnant qu’on ait frôlé l’émeute dans les gradins du boulodrome Christian Fazzino (en plus !) lorsque l’arbitre, dont on taira le nom afin de ne pas porter préjudice à sa famille, expulsait la légende en brandissant un méchant carton rouge pour une soi-disant troisième faute de pied (1).

De l’inédit dans cette compétition. A deux contre trois et des boules en moins, l’équipe Fazzino sans Fazzino allait perdre pied et le banni crier à l’injustice, annonçant qu’il allait désormais ‘’lever le pied’’. Un comble !

C’est parce qu’on a rien à dire

Huit jours après l’affaire Fazzino, voilà que la Fédération Canadienne de rugby, elle aussi voit rouge à l’encontre d’une autre star bien connue de par chez nous. Précédemment signataire d’un livre titré Présumé coupable, l’ancien deuxième ligne emblématique de l’ASM Clermont Jamie Cudmore confirme donc ses écrits puisqu’il s’est trouvé licencié de son poste d’entraîneur principal de l’académie de haute performance et entraîneur des avants du XV à la feuille d’érable. 

Motif : un tweet jugé ‘’inacceptable’’ à l’encontre de l’équipe féminine canadienne de rugby à 7 du fait de ses mauvaises performances dans le tournoi olympique.

Voilà ce que c’est quand on est disciple d’Audiard dont une phrase (par ailleurs très actuelle depuis le début de la crise du Covid) avait fait le titre d’un film dans les années 70 : « C’est pas parcequ’on a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule !». Et comme la triplette Blier, Lefebvre, Serrault n’en ratait pas une sur l’écran, on pouvait aussi relever au passage que « Les conneries, c’est comme les impôts, on finit toujours par les payer ! ».

Puisqu’on est en Ovalie n’oublions pas de saluer l’argent olympique du 7 tricolore féminin entraîné par un autre ex-montferrandais (plus discret), le clermontois David Courteix, unique médaillé auvergnat des JO de Tokyo.

A part ça ? Le foot, bien-sûr !

La TV au Montpied- photo Y.M.

Et d’abord une question : Hors les gradins enfin repeuplés, sur quels écrans suivre la route de Clermont ?

Pour les deux matchs diffusés sur Canal+, on connait le mode d’emploi. Pour les huit autres rencontres de chaque journée de L1, il faut s’abonner au Pass Ligue1 (12,99€ mensuels) après avoir accédé à Amazon Prime Vidéo (5,99€) via la plateforme de vente en ligne de ‘’l’ami du petit commerce’’.

Ce qui fait dire que ‘’le foot français va désormais aider Amazon à vendre encore plus de chaussures’’ (et autres marchandises) pour reprendre la jolie phrase du journal Libération (6 août).

Car Amazon n’est pas une chaine TV. Le géant américain vend des produits mais ne fabrique rien. Les présentateurs et consultants sont salariés de ‘’21 Production’’, nouvelle filiale du groupe l’Equipe qui joue donc les sous-traitants.

Quant aux images, c’est la Ligue de Football Professionnel qui en contrôle la production via la société HBS (producteur délégué), et AMP Visual (ou l’une de ses filiales) qui opère autour des pelouses.

Le coût annuel de production des 304 matchs de L1 est de 25 millions € à la charge d’Amazon…en plus des (plutôt modestes) 250 millions de droits de diffusion dus à la LFP.

Voilà comment, faute de posséder un téléviseur ‘’intelligent’’ doté d’un système d’exploitation pour se connecter à Prime Video, il faut se contenter des écrans de l’ordi ou du smartphone pour suivre ‘’en live’’ l’aventure clermontoise. Mais si !

Ça flambe chez Vercingétorix… mais si, mais si !

Pas de Lionel au Clermont Foot mais l’énorme plaisir d’une entrée en Ligue1 flamboyante chez les Girondins confirmée au Montpied face à Troyes.

Momo, on t’aime- twitter CF63.

L’aventure semble donc débuter dans la sérénité sur la base d’un budget de 20 millions d’euros (quasiment le double de la saison dernière)… même s’il est le plus petit de L1 (6 mois du salaire annuel de Messi au Quatar Football Club !).

« Grosso modo les salaires ont doublé mais nous avions prévu dans nos contrats de L2 à combien passeraient les salaires en cas de montée. On a également prévu les baisses de salaires si le club redescendait ». Le président Ahmet Schaefer sait argumenter lorsqu’il affirme qu’à la différence de nombreux clubs de L1 plombés par de lourds déficits structurels, « Clermont n’a aucun problème de trésorerie : Nos revenus commerciaux étaient de 1,5 millions d’euros tout compris en L2…ce chiffre va dépasser 5 millions cette saison…Clermont Foot est un club bénéficiaire »(2).

La valeur de l’entreprise Clermont Foot serait d’ailleurs estimée aujourd’hui à plus de 40 millions d’euros. Mais si, mais si !

La saison sera longue mais le bateau à l’air solide, alors bon vent à nos ‘’Rouge et Bleu’’ !

Le volcan Montpied- photo : Y.M.

 

(1) Faute de pied : Décoller entièrement un pied avant que la boule, pointée ou tirée, n’ait touché le sol.

(2) Le Point.fr 06/08/21

À propos de l'auteur

Yves Meunier

Bourbonnais originaire de Gannat où il s’est essayé au rugby sous le maillot de l’ASG pendant une douzaine d’années. Diplômé d’Etudes Supérieures en Sciences Economiques à l’Université de Clermont. Journaliste à France3 Région de 1972 à 2007. Aujourd’hui impliqué avec des amis dans une aventure viticole du côté de Saint-Emilion et toujours en prise avec le sport auvergnat au sein de l’Union des Journalistes de Sports en France.

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