Dans une conjoncture inflationniste et malgré la hause de ses coûts de fonctionnement, la Mairie de Clermont a décidé de rester mobilisée et de poursuivre sa politique de solidarité. Elle souhaite accompagner les citoyens les plus fragiles à faire face aux difficultés financières. « L’impôt sert à quelque-chose et les décisions que nous prenons peuvent protéger nos concitoyens au moment où la question du pouvoir d’achat est une question essentielle » explique le maire de Clermont, Olivier Bianchi. « Nous souhaitons attirer l’attention des Clermontois sur les dispositifs que l’on mène depuis longtemps, ou ceux que l’on développe pour essayer de créer un bouclier afin qu’ils puissent conserver leur pouvoir d’achat ».
Deux nouvelles mesures
Le Conseil municipal devrait entériner prochainement, par vote, deux grandes mesures : La Ville de Clermont n’augmentera pas les impôts en 2024 et la gratuité des transports publics, le weekend, sera maintenue, en accord avec le Conseil métropolitain jusqu’en août 2027. Au delà de ces deux nouveautés, de nombreuses mesures restent d’actualité, comme le gel du tarif des cantines malgré l’augmentation du prix des matières premières (tarif selon barème de 0,50 € à 7,70 € pour un prix de revient à 11 €), le gel du tarif pour le périscolaire, la tarification solidaire pour l’eau…
« Si la tension perdure, ce train de mesure ne pourra peut-être pas maintenu ad vitam aeternam » reprend Olivier Bianchi. « J’observe que beaucoup de villes, augmentent leurs tarifs, c’est la cas notamment dans les grandes villes, ou elles augmentent leurs impôts, il y en a de tous bords autour de nous, ou alors décident d’augmenter leur endettement. Il n’y a pas 36 solutions, je pense que notre système de fonctionnement ne pourra marcher que sur peut-être les deux ou trois prochaines années, mais dès 2026,27, 28, on aura des choix à faire les uns et les autres. Il y aura aussi des obligations. Par exemple, on vient de prendre une augmentation du point d’indice, cela va renforcer le pouvoir d’achat de nos agents, on est dans le sujet et je m’en réjouis, mais cela va coûter 2,5 millions d’Euros de plus dans les dépenses annuelles de la ville. Les ménages savent bien que quand les recettes diminuent et que les dépenses augmentent, il faut faire des choix sur les dépenses ».
Clermont n’est pas la ville la plus riche de la métropole
« Aujourd’hui, on est la 248e ville la plus pauvre de France et je n’en suis pas très heureux, mais pour être transparent sur le fonctionnement du budget, cela nous offre des dotations de l’État supplémentaires, » reprend le maire. « 248e, c’est vraiment une mauvaise position, en fait, et au sein de la métropole Clermont est la ville la moins riche. C’est souvent le cas des villes-centres de métropole car les populations se sont installées dans des communes périphériques où la qualité de vie était meilleure, laissant aux villes-centres le poids des obligations générales, c’est à dire un grand stade, un conservatoire de région, des musées… du coup aujourd’hui le mouvement intercommunal, même dans les intercommunalités rurale ou péri-urbaines, vient corriger ce phénomène en essayant de mieux aménager le territoire métropolitain ». Le transfert de compétences vers la métropole permet donc à la Mairie de Clermont de trouver un peu d’oxygène pour équilibrer son budget mais on l’aura compris la situation reste tendue.
Pour connaître les mesures d’aides, rendez-vous sur le site web de Clermont
Commenter