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Louis Giscard d'Estaing- photo Sylvia Aubert.
Entretiens Vie publique

Louis Giscard d’Estaing: « Chamalières est une ville-village »

Maire de Chamalières depuis 2005 et conseiller régional, Louis Giscard d'Estaing a reçu 7 Jours à Clermont pour un entretien à bâtons rompus. Une interview à retrouver aujourd'hui et demain.

7 JOURS A CLERMONT: si l’on vous dit que Chamalières est un quartier de Clermont, quelle est votre réaction?

LOUIS GISCARD D’ESTAING: Il est évident que nous faisons partie d’une agglomération. On ne peut pas tout à fait dissocier Chamalières de son environnement urbain. Mais je considère néanmoins qu’il existe une vraie différence: Chamalières, en effet, est une « ville-village ». Ville, avec ses 18.000 habitants, l’ensemble des services à disposition de sa population, ses commerces de proximité, un collège, deux lycées; village parce que les gens se connaissent, que les élus restent abordables et identifiés. Cette ville à taille humaine bénéficie aussi de sa proximité avec Clermont, tout en affirmant sa singularité. A Chamalières, nous avons aussi une approche pragmatique en terme de politique publique à partir de choix locaux, dans les domaines de la de gestion, de la fiscalité, des investissements.

« Il fallait tourner la page des parcovilles »

7JC: Que va-t-il se passer à Chamalières en 2019?

L.G.E: Un événement marquant sera la rénovation du Square de Verdun, un lieu emblématique de la ville. 45 places de stationnement en surface y seront créées dans un environnement arboré et qui pourra bien entendu accueillir notre marché. Le système des parkings souterrains, qui ont marqué les 30 dernières années sur ce lieu, s’est rapidement révélé inopérant. Il n’a jamais trouvé son équilibre économique. Au total, la ville aura du dépenser 15 millions d’euros pour ses parcovilles. Il fallait tourner la page. Ça n’est pas un retour vers le passé, en effet, la place sera dotée de deux bornes de recharge pour véhicules électriques, elle dispose déjà d’une station C.vélo. J’ajoute que de nouveaux arbres seront plantés. L’opération sera totalement achevée à la fin du mois de mai.

7JC: D’autres dossiers importants pour les prochains mois…        

Durant l’entretien.

L.G.E: Bien-sûr. Notamment celui du Stade Claude-Wolff dont la pelouse en synthétique va bénéficier d’une réfection après quatorze ans de service. Pour le Square de Verdun, comme pour le Stade Claude-Wolff, il s’agit d’opérations d’un coût de 500.000 euros.

7JC: Et à plus long terme?

L.G.E: Une question importante risque de se poser. Que deviendra l’ensemble actuel de la Banque de France si celle-ci venait à s’en séparer? On sait que la décision officielle sera annoncée à l’automne. Si donc la Banque de France quittait son emprise actuelle, c’est un espace de 4 hectares qui se libérerait. Un vaste projet d’aménagement devrait alors être conduit. Bien entendu, le dossier est important et nous sommes déjà en réflexion sur ce sujet en liaison avec Clermont Métropole .

« Avec Olivier Bianchi, nous n’envisageons pas de passer nos vacances ensemble.. »

7JC: La Métropole, justement, parlons-en. Quelles sont aujourd’hui vos rapports avec la structure intercommunale?

L.G.E: Nous avons des relations de travail, c’est le propre des structures de coopération intercommunales. Et notre volonté est que les efforts de gestion et d’utilisation des fonds publics soient mis en oeuvre dans le cadre d’une stabilité fiscale qui était l’un de nos critères de participation à la gouvernance. L’idée est aussi que les services rendus soient au moins équivalents à ce qu’ils étaient auparavant dans le cadre d’une gestion municipale. Pour ce qui est de la voirie, nous disposions, jusque là, d’un service qui assurait parfaitement sa mission. Ce personnel a été affecté à la métropole mais, en réalité, nous continuons à en assumer le financement. Il demeure aujourd’hui des interrogations et des discussions entre les communes membres de l’agglomération. La démonstration reste à apporter que le service rendu est au moins équivalent à celui qui existait auparavant.

7JC: Quelles sont vos relations avec Olivier Bianchi, le président de Clermont Métropole?

L.G.E: Nous n’envisageons pas de passer des vacances ensemble, nous n’avons ni la même sensibilité politique, ni le même tempérament. Mais l’essentiel est que chacun se situe dans la responsabilité confiée par ses électeurs et dans une cohérence par rapport à ses fonctions. Pour ma part, j’estime qu’une fonction au second degré n’a pas tout à fait la même valeur qu’une fonction au premier degré…

Retrouvez demain la suite de l’entretien.

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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