Et voilà donc le deuxième printemps de la pandémie. Après le confinement « dur » de 2020, le couvre-feu de 2021 en attendant peut-être des mesures plus sévères encore, si l’on se réfère aux paroles prononcées par le Chef de l’Etat jeudi soir vers 22 heures. De quoi s’inquiéter sérieusement non seulement pour les semaines à venir mais tout simplement pour l’été qui leur succédera. Et de s’interroger sur le contenu des prochaines « grandes » vacances dont nul ne sait aujourd’hui dans quelles conditions elles se dérouleront.
Malgré ce contexte qui n’incite guère à l’optimisme et aux projets, c’est bel et bien dans la nuit de samedi à dimanche que va s’effectuer le retour à l’heure d’été. Elle nous accompagnera jusqu’au mois d’octobre prochain.
Une journée de 23 heures
A deux heures du matin précisément, il sera trois heures… De sorte que la journée du 28 mars 2021 ne comptera que 23 heures. Le jour se manifestera donc un peu plus tard, au matin, tandis que la lumière du soleil nous accompagnera plus tard, le soir. Tandis que les tablettes, smatphone, IPhone, ordinateurs, décodeurs et montres connectées effectueront (en principe) automatiquement la gymnastique du changement d’heure, les appareils analogiques et mécaniques (comme les « vieilles » montres) auront besoin de votre intervention pour se remettre à l’heure.
En France, le passage à l’heure d’été a été introduit, une première fois, en 1916 dans un but d’économiser de l’énergie grâce à l’heure naturelle d’ensoleillement supplémentaire, le soir. En 1945, le système a été abandonné. Puis il a été remis au goût du jour en 1975, pour les mêmes raisons, à la suite de la crise pétrolière de 1973-74. L’ensemble des pays européens ont adopté la mesure en 1998 afin d’harmoniser leurs horaires.
Le débat n’est plus prioritaire
On le sait toutefois, le dispositif est aujourd’hui fortement remis en cause. Dès 2018, le Parlement Européen a mis sur la table la fin du double changement d’heure chaque année. Il a depuis été acté par le Parlement européen et doit encore l’être par la commission européenne. La date de 2021 avait été avancée pour un retour à un horaire unique. Mais l’épidémie de coronavirus a évidemment chamboulé les calendriers et redéfini les priorités. Pour le futur, rien, en réalité, n’est acquis. Avant d’être mis en œuvre, la mesure doit être adoptée par chacun des états membres de l’Union européenne qui devront aussi se prononcer sur la question : quel fuseau horaire conserver? S’agira-t-il de l’heure d’été ou de l’heure d’hiver ? Pas facile de trouver un consensus quand les modes de vie et les latitudes se révèlent différents. Lors d’une consultation en ligne organisée par la commission des affaires étrangères de l’Assemblée Nationale, 83,7 des Français qui se sont déclarés favorables à la fin du changement d’heure et, parmi eux, 59,2% se sont prononcé pour la conservation de l’heure d’été. Ceux-ci apprécient, en particulier, les longues soirées estivales. A condition, évidemment, de ne pas être placés sous couvre-feu…
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